Forge de Granz

S'étant établit à proximité du marché, bien qu'une certaine concurence y règne, Granz pouvait observer les badauds, et battre le fer ainsi qu'il le désirait. Ayant inspecté les lieux, très convenables, le fourneau et l'enclume établis sous une mince couche de chaume où seule une cheminée émergeait, crachant de la noire fumée, le forgeron pouvait enfin commencer ses activités, mais avant cela, il lui faudrait forger ces armes auxquelles semblait tant tenir ce suzerain.

"Ma foi, je lui dois bien ça... Il ne me manque guère que les produits que j'ai mandé, mais ils ne devraient se faire encore trop attendre."

Une pièce de fer en main, Granz la faisait chauffer, semblant heureux, attentif à son travail, mais au tumult de la rue à la fois.

Ayant 'livré' ses armes recemment forgées au seigneur Zarth, enfin l'un de ses laquais, Granz se pressa de retourner à sa forge nouvellement acquise, où dans le fourneau quelques braises scintillaient toujours, alors que le forgeron les attisait, ajouttant quelques rondins de bois pour nourir ces flammes dansants entre ces briques noircies par la fumée qui s'en échappait, et attisant une nouvelle pièce de metal, grossière et large, qu'il maintenait dans le feu rougeoyant, autant que le devenait le fer à son contact, lorsqu'une voix s'éleva dans le dos de Granz, qui jusqu'alors absorbé inclina légèrement la tête vers cet être qui n'avait pour l'heure dit nul mot. Ne faisant guère attention au visiteur, le forgeron écarquilla ses yeux lorsqu'il le vit dans toute sa stature, et son faciès, vers lequel il bondit, abandonnant son ouvrage, et emporté par l'émotion prenant l'homme dans ses bras, alors quel quelques larmes lui venaient.

Forge de Granz Liamau2

"Ys... Commandant Ysuran. je..."

"Allons Granz, nous ne sommes plus sur les plateaux d'Aldever. Je ne mérite plus que tu me nommes ainsi."

Le sourire qu'affichait l'elfe rassurait Granz, qui de joie étreignait son ancien commandant, qui s'était dans les pires situations révélés être son modèle, et qu'il avait adopté comme son père spirituel, tant l'attitude de l'elfe à son égard était paternaliste.

"Cela faisait bien longtemps, mon ami. Tu as réusssi à ouvrir un commerce donc. Je me doutais que tu y arriverais, Granz. Tu n'as pas perdu de ton talent, j'en suis râvi."

La tueuse avait mis toute une journée pour parvenir en Hortonur. Elle aurait voulut allez plus vite, mais c'etait impossible. Une cape blanche sur ses épaules pour la première fois de sa vie (elle n'avait rien trouvé d'autre), elle arpentait les ruelles à pieds, suivit de l'elfe. Ils avaient laissés leurs montures à l'exterieur de la ville, pour plus de facilité à les retrouver. Elle leva alors les yeux, observant une pancarte. *C'est ce qu'il me faut...* Sans attendre car le temps lui était précieux, elle penetra dans la batisse, son capuchon blanc recouvrant à moitié ses yeux. Elle observa la pièce, puis son regard fut attiré vers les deux hommes.
"Bonjour... " fit-elle simplement, pour ne pas paraître brutal...

Se séparant de l'elfe qui lâchant un sourire apposa une légère tape dans le dos de Granz, celui-ci vint vers la cliente qui venait de passer le palier de la forge, et plongeant une longue pièce de métal dans les braises de la fournaise demandait à la femme ce qu'elle désirait, la regardant droit dans les yeux, que le forgeron plissait légèrement, tentant de discerner par avance ce qui pouvait la mener en son échoppe.

"En quoi puis-je vous être utile, mademoiselle?"

Yaena afficha un léger sourire, soulagée qu'il lui pose cette question.
"J'aimerais des armes, si cela est possible bien entendut."

"Ca, j'aurais pu m'en douter... mais ce qu'il me faut savoir, c'est quoi comme arme, et à combien vous estimez pouvoir financer sa conception."

Granz observait les bras de la jeune femme, qui trahissaient sa pratique du combat. La détaillant, le forgeron tentait de connaître ses aptitudes sans même qu'elle ne parle, restant lui-même immobile, les bras croisés, s'accordant quelques secondes de reflexion, avant que déportant son regard vers l'elfe Ysuran il ne se dirige vers le fourneau d'où il retira la pièce de métal pour la plonger dans un tonneau remplit d'eau fulminante au contact du métal ardent.

"Vous êtes plutot rapide, je suppose. Reste à savoir ce que vaut votre agilité..."

Sortant la pièce de l'eau, encore tièdie par les flammes, Granz la lança à la jeune femme, et se saisit de sa hache, dont le tranchant fendait l'air, se dirigeant rapidement vers les jambes de la cliente.

Yaena sourit, et rattrapa le bout de metal au vol. Constatant que le forgeron entamait une attaque, la jeune femme s'ecarta d'un pas, faisant un demi-tour sur elle meme, bloquant le coup.
"Est-ce suffisant ou dois-je prouver plus ?"

PS: Ce n'est pas une arme, et ça n'a par consequent pas de pommeau. Ce n'était qu'une pièce de métal.

"Vous n'avez rien à me prouver, je veux juste savoir comment vous vous battez, et vous voir immobile ne permet pas cela, n'est-ce pas."

Reportant la hache à la ceinture qui maintenait son tablier, le forgeron reprit le morceau de metal des mains de la jeune femme et le tendit au-dessus des flammes du fourneau à nouveau, portant son attention sur la pièce qui dans le brasier luisait une nouvelle fois.

"Vous avez de bons reflexes, et vous avez pu parer en adaptant la tenue de cette arme de fortune. Hm, votre poignet semblait peu apprécier son poids. Il vous faut une arme légère... J'ai acquis les plans d'une arme de l'Est recemment, lorsque je voyageais en bordure de l'Ercaduis. Cela pourrait vous interesser..."

Yaena observa le forgeron, appreciant les techniques qu'il utilisait, et le savoir qu'il possédait.
"En effet, ca pourrait bien m'interesser...Qu'elle est donc cette arme ?"

"Elle requiert de la pratique, n'imaginez pas pouvoir vous en servir dès que vous l'avez en main. Vous semblez rapide, et agile. Ce sont là les termes qui la caracterisent le mieux, à ce que j'ai entendu dire. Je n'en sais à vrai dire davantage, je ne vous le cacherais pas, c'est une arme rare, autant que les éléments dont j'ai besoin. Je peux la concevoir pour vous si vous le désirez, et si vous en avez les moyens, évidemment. En ce cas, je vous prierais de payer d'avance. Ce n'est que ma parole, mais elle vaut ce qu'elle vaut, et si vous acceptez, vous pourrez constater le résultat d'ici une semaine."

Granz fixait la jeune femme, mais sentait le regard de son ancien commandant s'apposer sur lui, amusé, mais cela ne faisait perdre son sérieux au forgeron, qui brandissait le morceau de fer, le martelant légérement à son extremité afin de le courber alors qu'il était encore rougeoyant.

La tueuse semblait reflechir aux paroles prononcées. Au bout d'un moment, elle sortit une de ses bourses, la tendant à l'homme.
"Une semaine n'est-ce pas ? Il me faudrait deux de ces armes si possible..."

"Hm, ambidextre? Bien, c'est à vous de voir, mais il est inutile de vous dire qu'utilisées en bînomes ces armes necessitent une adresse extrème. Et le double du prix, cela s'entend..."

Souriant, Granz se saisit de la bourse, et attendit la réaction de la cliente, à savoir si elle désirait réellement doubler sa commande, et ainsi désirer que deux armes soient forgées.

Yaena aquieca d'un hochement de tête.
"Je m'en doute. Il y a assez d'or dans cette bourse normalement, au cas, soyez sûr que je pourrais rajouter ce qui manque, même si je ne devrais pas avoir besoin de le faire..."

"Cela suffira. Vous avez rempli votre part du contrat, à moi de remplir la mienne. Revenez dans une semaine, et vos armes seront prêtes. Peut-être pourrez-vous vous exercer avec une fois que vous les aurez acquises."

Le forgeron observait le contenu de la bourse, jugeant que son contenu serait suffisant. Loin d'être un escroc, il ferait son travail si la somme était correcte, pratiquant la philosophie d'un dû pour un dû. Regardant l'elfe, il accrocha la bourse à sa ceinture et reprit sont travail, alors qu'Ysuran revenait vers lui.

Invité

Mithrandir qui jusque la avait ete silencieux demanda

-maitre forgeron auriez vous quelque chose d'original pour du corps a corps?

Yaena s'etait preparée à partir, mais elle resta sur place à la demande de l'elfe. Elle s'ecarta donc un peu, laissant les hommes discuter entre eux..

"Original? La seule originalité d'une arme serait qu'elle serve à autre chose que donner la mort, jeune homme. Du corps à corps, hein? Dis-moi ce que tu sais déjà manier, ça permettra d'avoir une vision plus claire de ce que tu demandes. Tu ne me sembles déjà assez fort pour brandir de lourdes armes..."

Martelant la pièce de métal, le forgeron fixait l'elfe, amusé d'une telle reflexion, bien qu'il avait déclamé ses premiers mots avec une rudesse extrème, tant la remarque de ce client avait paru... incongrue, adressée à un ancien soldat qui n'avait pour la première brandie une arme que lorsque celles de ses ennemis frôlaient déjà son crâne.

Invité

-a part mon katana et mes dagues j'ai a peine manier une lance,et j'utilise par fois une barre de fer en pointe dans les deux sens

Il sourit,a vrai dire il utilisait des armes basiques.Il ajouta

-mon arme principal c'est ma tete

"Et si tu n'as rien pour la protéger je n'en donne pas cher, jeune homme. Tu utilisais un katana, eh bien... Je connais mieux que ces fragiles résidus de sabre, constitués d'une unique pièce par ailleurs. Je suppose que tu serais donc plus familier des épées..."

Le forgeron ne pouvait que penser aux légendaires sabres si plebiscités par les guerriers itinérants de sa contrée, mais l'usage que pourrait en faire ce jeune elfe ne pouvait motiver Granz à utiliser de si précieux savoirs de la forge. De plus, le peu de sympathie qu'il éprouvait envers les armes de l'Autre Terre menaient le forgeron à penser qu'il ne saurait manier telles lames.

"Et j'espère que tu as ce qu'il faut pour payer. Que ta bourse soit aussi remplit que ta tête ainsi que tu te plais à le dire, c'est tout ce que je demande."

*'Une barre de fer pointue dans les deux sens'? Original, enfin il n'y a pas que de véritables combattants sur terre, il en faut bien pour émousser un peu le tranchant de leurs lames...*

Invité

il sortit une bourse remplie que sa mere lui avait donner etant petit et une autre subtilise a un riche elfe

-ca doit suffir...

"Et tu veux quoi mon garçon, une lame longue, courte? Plus tu seras prêt à me laisser d'argent, moins tu auras de chances d'avoir à rendre visite à un forgeron de si tôt, après tout."

Granz aimait faire valoir la qualité de ses créations, dont il appreciait de faire varier le coût à mesure qu'il avait employé ses compétences de forgeron que la guerre lui avait permis de developper, en usant des techniques si particulières et réputées de son village.

Invité

-longue de preference je n'ai plus une piece donc je t'en pris fais de ton mieux forgeron

il inclina la tete et mis son capuchon cela lui donnait un air sombre

"Je ferai ce que me permettra cet argent, jeune elfe, ni plus ni moins. Reviens vers le crépuscule, ton arme devrait être prête."

Se saisissant de l'argent que lui donnait le jeune homme, Granz salua les deux clients et revint à sa pièce de métal, alors que le dénommé Ysuran lui adressait la parole, ne le jugeant point, gardant un ton neutre et ce léger sourire qui ne l'avait quitté depuis qu'il avait passé le palier de la forge.

"Juste pour ce qu'il t'en donne, hein. Tu es toujours aussi peu conciliant."

"C'est un échange de bon procédé, et il est équilibré. Comme il l'a dit, il préfère se servir de sa tête, je n'ai donc nulle raison de lui faire quelque faveur, sa vie ne reposant à ses dires pas sur le fil de la lame qu'il désire obtenir. Il paye pour sa vie, je la protège selon la valeur qu'il lui accorde. N'est-ce pas cela que vous m'avez appris, commandant?"

Yria arriva en marchant à la forge. Poussant la porte, elle rentra dans le batiment. Ce lieu la fascinait toujours, mais elle avait des choses à faire en cette journée.
"Bonjour !" declara-t-elle finalement, son regard se promenant toujours sur les divers objets.

"Ah, vous voici. Nous ne vous attendions plus. Ceci dit, le temps que vous m'avez donné m'a permis d'affiner le fil de la lame, et le marquer afin de s'assurer de ses... spécificités."

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Ayant rejoint la cliente, Granz la quitta quelques instants, puis revint, brandissant deux lames de bien étrange facture, qui lui avaient donné du mal, mais qu'il avait tout de même put forger, selon les indications qui lui avaient été fournies.

"Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de tester mes compétences sur ce modèle, mademoiselle. Ce sont des armes légères et rapides, mais apprenez à les manier avant de les confronter en situation réelle. Elles sont ardues à forger, mais aussi à manier."