Les Portes

Le colosse n'ayant pas répondut, trop absorbé par ses pensés, Yria était partit à cheval vers le cité enflammée. Munit d'une cape, elle poursuivit sa route à pied vers le palais, lorsque deux creatures l'empecherent d'aller plus loin.
"Mais laissez moi passer !"
Ils etaient deux, et rapidement, la tueuse sortit ses lames, en placant une sous la gorge de la premiere, et une autre sur la poitrine de l'autre.
"Maintenant, ouvrez-moi... Je serais sans pitié..."
Plissant les yeux, la tueuse était énervée. D'abord la cité en flamme, puis maintenant les creatures qui la bloquait.

Après que les créatures aient échangés quelques paroles dans un langage inconnu de la tueuse, celle qu'Yria menacait de sa lame sur la poitrine, daigna enfin lui ouvrir les portes. La tueuse s'écarta un peu, puis penetra dans l'enceinte du palais en reculons, les créatures ne cessant de la fixer. La jeune femme leur renvoya le même regard, en un peu plus froid. Après avoir fait plusieurs metres, elle se retourna, puis se mit à courir vers l'interieur du palais...

Quatre jours... Quatre longs jours que Lyete était partie, seule, d'Alleris, dans l'espoir de ne pas être dérangée. Finalement, parler avec la souveraine du Burdinuis en tête à tête serait plus agréable qu'avoir quelqu'un sur son dos en permanence.
Vetut non pas en princesse et reine, mais en voyageuse en tenue de cuir avec une cape à capuchon sur le dos, Lyete descendit de sa monture une fois arrivée devant les portes. Bien sur, l'accès lui était interdit, et c'est pourquoi elle donna une simple lettre à un des gardes, lui demandant de la remettre à sa souveraine. Une fois le garde partit, et sous la surveillance d'autres, la jeune elfe croisa les bras, patientant sagement, n'enlevant aucunement son capuchon.

Il est des présences qui savent attirer plus qu'à l'accoutumée l'attention, et celle de cette créature sombrement vêtue ne manqua d'entraîner le regard de l'assassin, qui aux portes de la cité, au su des sentinelles, patientait sur un banc, prôstré son chef enfoui sous ce capuchon blanc que les volutes du vent faisaient danser légèrement, érudit trivial siégeant entre deux citadins qui n'accordaient leur attention à nulle chose visiblement, parmi ces individus trônant immobile une seule figure demeurant totement immuable, ses mains réunies devant sa figure, dont s'élevait une voix posée, mais nulle expression n'étant visible sur ce visage ainsi camouflé.
"Une béligérante de l'outre-Burdinuis... Quelles terres, en l'occurence?"
*Un fumet familier, une taille connue, une stature déjà perçue...*