Une silhouette se dirigeait vers une tente dressée au centre du camp. Tous l'observait, mais elle, n'en n'avait que faire. Elle était furieuse, et tout aussi decidée. Tendant la main pour passer dans la tente, une créature tenta de l'arreter, la retenant par le bras. Sans même regarder celui ou celle qui l'avait stoppé, Yria se saisit d'une de ses dagues avec son autre main, et la planta avec force dans le bras de la créature, qui relacha son etreinte, émettant un sifflement de riposte. Sans lui accorder plus de temps, la tueuse pénétra dans la tente, et sans même arreter sa course, elle plaqua contre une table l'homme s'y trouvant, sa lame sous sa gorge, appuyant juste assez pour que le sang se mette à couler.
"Pour qui me prends-tu, sale chien ? Tu croyais pouvoir me berner comme ca ? Tu croyais que je viendrais en te suppliant à genoux de bien vouloir m'excuser ? Mais sais-tu seulement ce que tu es à mes yeux ? Tu n'es rien d'autre qu'une larve que je peux écraser d'un seul mouvement de poignet, un être insignifiant qui ne merite que la mort...
- Y-Yria, arrete, c-c'est stu-stupide...
- Stupide ? Mais qui est le plus stupide entre nous deux, hein ? Tu viens m'arnaquer, et tu met ca sur le dos de MON Ordre. Ah, tu ne savais pas, hein ? Il y a toujours des failles enormes dans tes plans, tu es bien trop stupide pour pouvoir placer deux mots à la suite qui ont un sens."
Le relevant, la pointe de son poignard sur son coup, Yria avait le bras tendu.
"Sale chien, jamais plus tu ne viendras pourrir le nom de mon Ordre de ta présence. Tu te rends compte de ce que tu me dois ? Des tonnes et des tonnes d'or... Heuresement que je n'ai pas besoin de toi pour m'enrichir, ni de tes chiens pour survivre. Tu m'entends ? Je peux tous les tuer, en bougeant à peine mon poignet... Si tu meurs, il n'y aura plus de hierarchie dans ce camp, ce qui entraînera une très rapide anarchie, un auto-massacre, je n'aurais plus qu'a admirer...
- F-fais pas ca... C-c'est pas rai-raisonnable...
- Raisonnable ? Qu'est-ce qui l'est donc ? Tu sais, c'est trop tard, cette idée m'a bien trop séduite..."
A peine sa phrase finit, Yria appuya sa lame, traverçant ainsi la gorge de l'homme, qui, immobile, s'écroula à terre une fois que la tueuse avait retiré son poignard. Le regard froid, elle rangea son poignard à sa cuisse, et, sortant de la tente, elle brisa d'un coup sec la nuque de la créature, qui, dans un hurlement strident, alerta les autres. Ca commencait, l'anarchie... Repoussant plusieurs créatures qui s'entre-tuées, Yria retournait vers sa monture, impassible face au spectacle qui se déroulait tout autour d'elle.