Fiou, quel changement! Le désert nous avait tous marqué lors de cette péripétie, même les marchands autochtones avaient difficilement supporté tel calvaire. Deux burdinuisiens avaient eut fort à faire contre les créatures du sable, mais les soins d'un alchimiste itinérant les ont sauvé, en ralentissant le convoi. Mais le sable laisse la place maintenant à la terre, et aux forêts si humides malgré sa proximité avec l'enfer aride.
Le mercenaire ne nous a été d'aucune utilité, Garth et moi le gardons à l'oeil, mais alors que nous traversons ces terrains sinueux, et au final aussi pesants que les plaines suffocantes du Burdinuis, mes craintes grandissent.
*Cela fait longtemps que je n'ai plus connu ce climat. Mais les souvenirs que j'ai de ces milieux sont peu rassurants* susurè-je à mon compagnon, observant les lieux étroits et assez sombres, théatre des pires exactions. J'en fus autant victime qu'auteure, en cela, même si je n'ai pas peur, je me dois d'être méfiante.
Le meneur ralentit les carioles, ce type de terrain est peu propice aux grandes chevauchées, mais je crois que le bruissement des feuilles et branchages étendus au sol sont ce que redoute le plus l'homme d'experience. Je ne souris plus, j'attends à vrai dire. . .
"Ils ne sont plus loin, Garth"