Appartement royal

Yaena occupait toujours cette chambre, qu'elle se refusait de quitter tant les souvenirs qu'elle avait etaient présents. La souverraine faisait les cents pas lorsqu'on frappa à la porte. Elle se dirigea vers la porte, puis l'ouvrit. Un homme se dressait devant elle.
"Madame, je viens vous parler de l'avenir du Burdinuis...
_ C'est est assez ! Je vous l'ai dit et deja re-dit ! Je ne me marierais pas par protocole ! Maintenant, fichez-moi la paix !
_ Mais, je...
_ Assez ! " s'exclama-t-elle en lui claquant la porte au nez. Elle s'avanca vers l'armoire, puis revetit ses vetements de tueuse. *Prendre l'air me fera du bien...* songea-t-elle. Elle ceintura son épée, et remit également sur elle ses poignards, attardant un regard de tendresse à l'un. Elle se dirigea vers le balcon, puis s'aida des accroches du mur pour descendre en ville...

La tueuse entra dans ses appartements en claquant la porte. Elle prit tout juste le temps de se laver afin de se mettre en nuisette et d'aller se coucher. Elle observa pendant un bon moment le soleil se coucher puis elle ferma les yeux, sombrant dans un sommeil sans rêves. Ce qui la reveilla fut le bruit de la porte qui se refermait. Elle glissa doucement sa main sous l'oreillet pour finalement se rappeler que dans cette chambre elle n'y mettait jamais d'armes. Elle roula alors sur le côté, et descendit doucement du lit, se saisissant de son épée qu'elle mettait par contre toujours dessous. Elle se releva, tira les rideaux, et avec la lumière de l'aube qui apparaissait peu à peu elle fut surprise de retrouver l'homme qu'elle avait vu dans les écuries.
"Bon sang mais qu'est-ce que vous faites ici ?! s'exclama-t-elle en commencant à s'énerver serieusement.
_ Je suis venue chercher des preuves, vous dormez souvent avec des armes ?"
C'en etait trop. Yaena jeta son épée par terre, pris son oreillet et frappa l'homme avec.
"Sortez d'ici ! Vite ! VITE J'AI DIT !" hurlait-elle. Elle le poussait, et le frappait.
La scène pourrait être comique, une tueuse frapper avec un oreillet..Mais elle n'avait pas le choix, elle ne pouvait pas le blesser reellement et encore moins le tuer. Une fois qu'il fut sur le palier, elle lui claqua la porte au nez, la fermant à double tour. Elle se revetit alors, mais pas de sa tenue habituelle, une tenue qui faisait moins agressive. Ce n'est pas pour autant qu'elle laissa ses armes. Elle attacha à sa ceinture son poignard, et sortit par le balcon, descendant en ville, en ayant marre d'être suivit de partout.

Un leger grincement se fit entendre dans la chambre... La tueuse avait poussé la porte tout doucement afin de ne pas reveiller la fillette, qui, a son depart etait encore fievreuse. Il faisait une nuit noire, et Yria n'avait plus la notion du temps. Depuis quand etait-elle partie ? Elle n'en savait plus rien. Allant déposer ses armes, elle fut surprise d'avoir une lame pointée sur elle.
"Qui es-tu ??!" s'exclama une petite voix.
Yria fut tentée de rire, mais elle se retourna rapidement, s'emparant de la lame de Jacen. S'accroupissant à son niveau, la tueuse enleva son capuchon avec un mince sourire.
"Yria !!!"
Jacen fondit alors dans ses bras, et la tueuse fut forcée de lacher l'épée qu'elle avait en main pour ne pas tomber.
"Tu es restée ici combien de temps ?
_ Trois jours... Je commencais à desesperer !
_ Trois jours..."
Yria avait ainsi recuperé la notion qu'il lui manquait, puis elle se redressa, se detachant de l'etreinte de la fillette.
"Allez, va dormir... Je serais là à ton reveil ne t'en fais pas, j'ai quelques petites choses à faire en ville.
_ En pleine nuit ?!
_ Je travaille souvent la nuit, sache-le"
Allant recoucher Jacen, Yria ressortit de la chambre, songeuse. *Il faudra que je parle avec elle de son avenir...*

Hj: Le seul type de seringue admissible dans cette temporalité devrait disposer d'une pointe au diamètre ne pouvant être inférieur à 1 centimètre, le fait de ne laisser aucune trace laisse perplexe...


En un souffle, parcourant avec célérité les allées dont les serviteurs qui les arpentaient se trouvaient bousculées, n'ayant le temps de s'indigner alors qu'il s'aventurait déjà dans une autre section, l'assassin gravit en hâte les escaliers menant aux étages, et achevant d'une traite de traverser un corridor appliqua ses paumes contre les deux battants, qui repoussés s'entrebaillèrent, puis laissèrent apparaître les appartements, où reposait l'être à l'approche de laquelle la poitrine du spadassin se serrait, et lui arrachait un râle, s'échappant tel un souffle rauque mais bref, alors que de son torse Khamsin portait sa main sur la figure paisible lui faisant front, l'observant sous sa capuche pâle, laissant voir des tempes battues par le sang chauffant un visage pourtant blême.
"Insidieux, langoureux... Tu es bien enfievrée, mon coeur."

Hj : il n'a pas été précisé s'il y avait des traces ou non...

La jeune suivante se reveillant en sursaut, elle se mit instinctivement en protection devant sa souveraine. Surprise de reconnaître son souverain, elle s'écarta alors, baissant la tête, et murmurant un faible :
"Seigneur..."
Yria quant à elle, semblait toujours dormir, ne manifestant aucuns signes de vies, mise à part le fait qu'elle respirait toujours. *Je n'aurais jamais dut m'endormir...* songea Tylla, s'en voulant eperdument pour cette faute qu'elle avait commise.

HJ: Donc c'est bien cette servante qui est aussi stupide qu'inutile.

"Et qu'est-ce que ceci, Paj Ker? Quelle était donc votre raison d'être ici, si c'est pour que vous ne vous révéliez que si peu attentive..."
*'Seigneur'? Hm, l'aurais-je déjà vue? Son visage m'est inconnu... Ceci est l'oeuvre d'une femme, nul doute, si ce n'est celle-là, alors cette créature court toujours.*
Peut-être par déformation de sa profession, l'assassin, enserra le poing de la comateuse, remarqua une section, entaillant l'avant-bras de la tueuse, selon une technique familière de son ordre, qui lui tira une amère reflexion, tandis que rude il désignait la cicatrice à la soubrette, lui adressant un rictus, formé par la colère, et la douleur parvenant de ses plaies dont il sentait que les sutures ne tenaient plus par ses nerfs, assaillant son esprit de sensations qu'il n'exacerba qu'en martelant en un coup le sol dallé s'étendant sous le genou qu'il avait apposé, et mesurant la force de son étreinte, qui le tira de sa vindication, ne gracia que la main enserrée d'un baiser, apposé avec peine, alors que son regard basculait vers le balcon se présentant à quelques pas, laissant présumer derrière les tentures dansant la forme de l'oiseau de proie attendant stoïque sur son perchoir travaillé, qui apparut, et vint se poser sur le lit, dominant la princesse y demeurant imperturbable, alors que le spadassin portait sa main contre l'oiseau, puis lui mandait de partir.
"Hashak inè, Femto, shiit."
*Faute de l'égorger moi-même, à toi d'aller chercher mes frères, compagnon.*

"Je vous demande pardon Seigneur, je... Ca faisait un jour entier que je la veillais, la fatigue a eu raison de moi, j'ai... faillis à mon devoir..." répondit la suivante, tout en gardant la tête baissée.
Voilà bien qui était étrange. Alors que sa souveraine souffrait d'un mal inconnu a ses yeux, son souverain apparaissait de nouveau... Etrange, mais rassurant...

Silhouette toujours étendue sur le lit, Yria fit cependant preuve d'activité. Ses sourcils se fronçant, la tueuse se mit à tousser et à suffoquer. Ouvrant les yeux subitement, elle agrippa le premier bras venus avec force, plantant presque ses ongles jusqu'au sang. Le regard livide, et haletante, elle observa dans les yeux celui à qui elle avait prit le bras.
"Il faut... m'aider..." souffla-t-elle avant de lacher prise, et de mettre ses mains sur son crâne, refermant les yeux. Les mains crispées, la tueuse était prise à d'étranges maux, qui eurent raison d'elle une fois de plus, et la firent basculer de nouveau dans l'inconscience.

Se reveillant, Yria avait les mains crispées sur son ventre. Ca chauffait, ca faisait mal, mais à l'interieur... Des larmes perlant au coin de ses yeux, pour rouler doucement sur ses joues, la tueuse se sentait très affaiblie. Sa vie s'acheverait-elle ici, sur ce lit ? Elle ne le souhaitait guère, mais lutter contre un mal dont elle ne connaissait l'origine commencait à la desesperer. Elle avait tant de projets, elle ne pouvait tout abandonner, elle ne pouvait pas se laisser envelopper par la mort, elle ne pouvait pas...
"Yrisia..." lacha-t-elle dans un souffle de colère, mais la douleur se faisant plus cuisante, elle décida de penser à autre chose, à une autre personne.
"Sorel..." fit-elle en touchant instinctivement son alliance. Il était le seul à pouvoir l'aider, le seul en qui elle avait confiance, et le seul qui l'aiderait surement.

Reconnaissant cette voix si familière à ses oreilles, Yria ne put qu'esquisser un très mince sourire, assez pâle même.
"Et... toi... ca va... ?" demanda la tueuse en plusieurs souffles.
Ce n'était pas la première fois qu'elle se faisait empoisonner, et la jeune femme avait besoin de parler d'autre chose, de façon à ne pas se concentrer sur la douleur bien présente en elle. De plus, elle avait également envie de savoir comment son mari se portait, si pour lui tout se passait comme il le souhaitait, si au moins l'un des deux arrivait à s'en sortir sans trop de dégats.