En attente... [ Pv Azurha ]

Tania se tenait droite, les bras croisés et les sourcils légèrement froncés. Une épée sur la hanche droite, elle frappait parfois du pied, impatiente. Après une abscence de plusieurs semaines pour... Affaire importante, elle était revenue. Elle s'était rendue compte qu'elle avait abandonné sa soeur, bien sûr, mais elle n'avait pas eut le choix.
La jeune fille avait juré, autrefois de protéger Azurha, étant la seule famille qui lui restait. Cependant, elle avait faillit à sa tâche, ne pouvant faire autrement. Pour seule explication avant de disparaître, elle avait eut une courte discussion avec sa soeur.
"- Je m'en vais, avait-elle déclaré d'un air neutre. Je ne te demande pas de venir avec moi parce que de toute façon c'est hors de question. C'est trop dangereux pour une rôdeuse comme toi."
Ces paroles résonnèrent dans sa tête longuement avant qu'elle ne chasse ce souvenir de sa tête. Après tout, elle n'avait aucun remord. Discrètement, son ombre commença à bouger et se détacha du sol pour venir à son oreille. Malgré l'étrangeté de la scène, l'assassin ne bougea pas. La forme immatérielle lui dit quelques choses et elle se contenta de froncer les sourcils encore plus. Désormais, ce n'était un fin trait blond. Elle serra les poings et finit par se détendre, ne cédant pas à la colère.
*- Non je ne peux pas... Je dois l'attendre. C'est bien la seule personne à qui il m'est impossible de faire cela, répondit-elle, catégorique. Alors laisse moi tranquille.*
L'ombre, obéissante, se recroquevilla et reprit sa forme initiale. Tania soupira de nouveau tout en gardant le regard fixe, droit devant elle. La veille, elle avait envoyé un message à Azurha pour lui demande de la rejoindre.
Il ne restait plus qu'à attendre qu'elle daigne montrer le bout de son nez à l'orée de l'ancien village où elles avaient vécu toutes deux.

Azurha marchait lentement vers le village, les larmes aux yeux, elle était sur le point de pleurer. Toutefois elle s'y résigna, pourquoi pleurer pour des retrouvailles ? C'était vraiment idiot de sa part. Reprenant courage au fond elle, son daemon la suivait du regard, pour impressionner Tania, Aion se transforma en un lion au pelage doré, une fourure impécable, il était à dévorer des yeux. La jeune adolescente tenait fermemant son batôn de feu de sa main droite. Juste une larme glissa sur sa joue, tout de suite après, un sourir éphémère pouvait se voir sur ses lèvres. Mais elle approchait du village, ses pieds lui faisait mal, pourtant elle marchait, elle voulait revoir sa soeur, sa seule famille. Azurha était prête à courir, mais la patience est une vertue que tout le monde doit connaître, alors elle prenait son temps juste pour s'ammuser légèrement. Mais d'un coup, elle s'arrêta, tétanisée par ce qui l'attend, elle avait peur de ne plus reconnaître sa soeur, c'est vrai qu'elle est partie dans le côté du mal, obscure, dans celui des êtres maléfiques... Pris par un frisson sur tout son corps, elle avança d'un pas. Des tonnes d'idées farfellues passèrent dans son esprit. Secouant sa tête, elle se força à oublier ses souvenirs et pensées. Soudainement, elle apperçu un visage famillier, l'envie de pleurer était plus que palpable, elle passa rapidement sa main près de ses yeux pour essuyer ses larmes.
-Je ne savais pas que sa allait être aussi dur ...
Puis elle alla la voir, essayant de ne pas pleurer devant elle.

Tania restait impassible, ne voulant pas perdre patience en ne voyant pas sa soeur arriver. L'espace d'un instant, elle se demanda ce qui allait se passer. Ne voulant pas s'embêter avec pareilles sottises, elle secoua légèrement la tête. C'est alors qu'elle remarqua, quelques mètres plus loin, une silhouette qui lui semblait famillière. A ses côtés, il y avait un lion magnifique. Etrange... A cette vision, la jeune fille haussa un sourcil, comprenant qu'elle avait dû rater certains chapitres de l'histoire. Elle savait que elle, n'avait pas changé. Qu'en était-il de sa soeur ? Cette question resta longuement ancrée dans ses pensées, le temps qu'Azurha arrive enfin à la hauteur de l'assassin.
Tout d'abord, un silence pesant s'installa entre les deux soeurs. Après tout, cela faisait des semaines qu'elles ne s'étaient pas vues alors qu'autrefois, elles restaient la plupart du temps ensembles. Ce fut Tania qui brisa cette atmosphère morne en première.
- Tu en as mis du temps pour venir. Tu es en retard, déclara-t-elle d'un ton cinglant.
Comme d'habitude, elle n'y allait pas dans la délicatesse. C'était une chose qu'elle avait perdue au fil des années, sans parents pour la consoler. Sans fléchir ou s'attendrir, elle s'avança vers Azurha, comblant les derniers mètres qui les séparaient.
- J'ai l'impression que tu as grandement changé et... Claéron ?
A ces mots, elle tourna la tête et plissa légèrement les yeux en observant le lion qui se trouvait près de sa soeur. Il avait fier allure et semblait fort. Néanmoins, cela n'impressionnait pas l'assassin. Elle avait eut l'habitude, auparavant, d'avoir un animal non loin d'elle. Ce n'était pas celui-ci qui allait lui faire peur...

Azurha était paralysée, sa soeur l'effrayer et c'était une chose qu'elle ne comprenait pas. Mais lorsqu'elle parla, l'atmosphère la détendit légèrement mais le question sur Claréon la fit perdre équilibre, elle baissa la tête, fixant son lion. Puis ne regardant pas sa soeur, elle dit :
-Il est mort ... c'est un assassin qui l'a tué, je ne sais pas ce qu'il voulait mais il avait tué déja énormément de gens, voulant savoir ce qui se passait, on est allé dans la bâtisse et après un violent combat, il est mort ... tué par lui ... cet assassin ... après avoir pleuré, je l'ai tué... Mais beraucoup d'autres choses ont changé. Toi tu semble être toujours la même.
Aion alla un peu plus loin pour se dégourdir les pattes, il se transforma sous les yeux de sa soeur en petit oiseau bleu qui s'envolla haut dans le ciel. Azurha osa affronter le regard de sa soeur. Cette soeur qui l'avait abandonné, une envie de partir en courant était plus que palpable, mais si sa n'était pas sa soeur, elle l'aurait fait, mais justement, c'est sa soeur, Tania.
-Maintenant tu peux dire ce que tu veux, dis moi pourquoi tu voulais me voir...

Tania tourna aussitôt la tête en voyant le lion se transformer soudain en oiseau d'un bleu éclatant. C'était étrange, rien d'autre. Ne voulant pas se laisser déstabiliser par ce changement soudain, elle tourna la tête et soutint le regard d'Azurha. Ce n'était pas la première fois qu'elle s'adonnait à ce genre de combat singulier. Toujours les bras croisés et sans lâcher des yeux sa soeur, la jeune fille répondit d'un air calme et sérieux.
- Si je t'ai demandé de venir aujourd'hui, c'était pour t'expliquer certaines choses. Je te préviens tout de suite que je ne me répéterais pas. Tu ferrais mieux d'écouter.
Toujours aussi rude. Oui, c'était peu de le dire, elle n'avait pas changé. Peut-être même était-elle devenue encore plus méchante qu'auparavant. Azurha elle, était tout à fait différente. Rien que dans sa façon d'agir, de parler et de se comporter, il n'y avait aucune ressemblance avec celle que l'assassin avait quitté, quelques semaines plus tôt.
- Pour commencer, si je suis partie sans toi c'est parce que c'était trop dangereux. Une petite rôdeuse comme toi n'aurait pas tenue très longtemps, même si j'avais été là. Ensuite, j'avais une mission ordinaire à faire loin d'ici. Mon retour a été légèrement retardé... Je dois l'avouer.
Pendant tout ce temps, elle n'avait cessé de fixer sa soeur, restant aussi froide qu'à l'ordinaire. Au bout de quelques minutes, elle finit néanmoins par se détendre involontairement. Relâchant la pression, elle mit ses mains sur ses hanches tout en restant droite.
- Maintenant je crois que toi aussi tu me dois certaines explications. Tu as changé, ça ne sert à rien de me le cacher. Tu parais un peu plus...
Tania ne voulut pas continuer, comprenant qu'elle avait été assez claire comme ça.

-Je t'ai bien écouté pour commencer, j'ai changé ... oui énormément ... J'ai appris à vivre, j'ai appris ce que c'était que la vie. Je n'ai jamais été rôdeuse, j'ai toujours été éléméntaliste, je l'ai apprit il y a quelques jours avant de recevoir ta demande. Si tu veux en savoir plus, je vais très mal ses temps si ...
Azurha était restée neutre cette fois si. Malgrès la tristesse qui se montrait de temps en temps elle essayait d'aller mieux. Sa main tremblait et finallement, son daemon vint aussi vite qu'il le pouvait. Il se transforma de nouveau en un lion, il fixait inlassablement la jeune assassin. C'est une nouvelle vie devant elle, pourtant c'est toujours autant l'enfer. Elle voudrait oublier ce qui c'est passé avant, mais pourtant elle n'y arrive pas. Cela fait une semaine sans lui, sans son loup, sa dernière famille.
-Si c'était pour me dire juste sa .... autant que je parte maintenant, car tu vois, j'étais tétanisée rien qu'à l'idée de te voir, je voulais absoluement revoir ma soeur que j'aimais mais c'est vrai .... pour moi tu n'es plus ma famille, tu m'as lachement abandonné, tu aurais pu simplement rester avec moi et ne pas partir mais tu voulais absolument partir avec tes amis du mal ! Tu ne sais pas à quel point j'ai pu souffrir, tu ne sais rien de moi, tu n'as jamais été une soeur et tu ne le seras jamais ! Maintenant oublie moi, mon rêve n'était plus de te revoir, c'était celui de faire ma vie, de connaître le seul sentiment qui me manque, l'émotion de le partager ...

Tania était tétanisée devant ce discours. Elle n'aurait jamais crut que sa soeur puisse parler ainsi des autres et de sa vie, après avoir vécu autant d'horreurs lors de son enfance. Ne pouvant supporter l'idée d'avoir une de ces personnes comme seul membre de sa famille, la jeune fille s'avança et prit l'épaule d'Azurha, la serrant autant que possible afin de l'obliger à rester ici et écouter ce qu'elle allait lui dire.
- Comment peux-tu oser proférer de telles choses ? Aurais-tu oublié ce que tu as traversé pendant des années ? Je te rappellerais alors que je suis la seule personne à qui tu puisses vraiment faire confiance. Ne me dis pas que tu as oublié à quel point les hommes sont d'une idiotie sans pareille. Tu vaux bien mieux qu'eux Azu'. Tu es une Ellensar, que tu le veuilles ou non. Nous sommes bâties pour le mal et non l'amour, comme tu le crois.
A la simple idée de ce sentiment si particulier, la jeune fille sentit un frisson lui parcourir l'échine du dos. C'était tellement pitoyable... Comment sa soeur avait-elle pût tomber dans ce piège ? Les jointures de ses doigts devinrent un peu plus blanches à mesure qu'elle serrait l'épaule de l'élémentaliste. Au bout d'un moment, quand même, elle finit par la lâcher, dégoûtée de ce comportement.
- Nous devons venger nos parents adoptifs, l'aurais-tu oublié ? N'aurais-tu donc aucun souvenir de la ferme en feu ? Des cris de terreur mêlés à ceux des villageois enragés ? Moi je m'en souviens nuit et jour, et je ne deviens pas comme ceux qui ont commis ce crime à notre égard, avoua-t-elle avec véhémence. Tu ferrais mieux de réfléchir. Si ta soit-disante fausse soeur ne t'as pas emmenée, c'est parce qu'elle avait ses raisons. Aurais-tu donc voulu quitter ces terres tranquilles pour un endroit de désolation pour une de mes missions ? Tu n'aurais pas accepté, je le savais. De plus, j'ai appris à contrôler ce pouvoir qui est mien.
L'assassin n'en croyait pas elle-même de ses oreilles d'avoir été aussi sincère. Il était extrêmement rare qu'elle se confie ainsi, même à Azurha. Enervée et révoltée à cause de ce qu'elle venait de dire, elle se retourna, ne voulant plus regarder sa soeur en face.

Azurha était à son tour complètement sidérée, l'envie de baffer sa soeur avec une force inconsidérable était une fois de plus une tentation qu'il vallait mieux garder pour soit même. La colère au fond d'Azurha allait éclater, elle était sur le point de crier. Mais se retenant au dernier moment, elle parlait juste très fortement :
-Non mais attend, tu oses dire que je dois abandonner l'amour pour le mal ? Non mais c'est mal me connaître sa ! Tu crois que je vais abandonner tout ce que j'ai fait pour le bien ? Alors là tu peux toujours mourir ! Et sache que j'ai énormément de souvenirs par rapport à nos parents ... Et tu connais le pardon ? NON ? Alors laisse moi te dire que maintenant, je vais partir à la recherche de nos parents biologique et que tu le veuilles ou non ! Je ferais partit du côté du bien, même si pour cela nous devront nous battre !
Azurha était rouge de colère, mais les larmes étaient les plus fortes. Elle pleurait, sa soeur ne comprenait pas ce que voulait l'élémentaliste. Sans qu'elle ne le sache, des tremblements incessants étaient provoqués. Les souvenirs de la ferme en train de brûler, de ses parents qui criaient de partir, se sacrifiant pour leurs filles qui n'étaient pas pas les leurs. Essayant de se calmer, son daemon s'était transformé en lion, la forme animal qu'il prenait le plus souvent pour son plaisir ainsi que celui de l'élémentaliste.
-Tania ... ne comprends-tu donc pas ? Que j'ai choisis mon chemin, si tu ne veux pas l'approuver, je partirais seule, comme je l'ai toujours fait depuis que tu es partie ... J'aurais voulut venger mes parents, certes, j'ai encore envie de les venger, mais ...
Tout s'embrouiller, elle ne savait maintenant plus quoi dire, les larmes coulaient toujours sur sa joue. Les tremblements étaient toujours présents.
-De toute façon ... déjà tu resteras ma soeur par le lien du sang, je le sais et je ne peux l'oublier ... mais tu dois alors accepter le fait que je veuille partir dans le bon côté ... tu dois accepter le fait que je prenne mon chemin, et pas le tien !

Tania ne bougea pas, effarée. Comment cela s'était-il passé ? La seule personne qu'elle considérait comme son égale... C'était difficile à supporter, même pour elle qui s'obligeait à ne jamais montrer ce qu'elle pensait. Restant muette sous la stupéfaction, elle ne répondit pas à la demande de sa soeur. Accepter l'idée que l'unique personne de sa famille puisse faire partie du côté du bien l'écoeurait. C'était bien trop stupide pour être vrai. Refusant d'y apporter toute crédibilité, la jeune fille ferma les yeux, toujours de dos par rapport à Azurha.
- Tu... Tu dis que je ne comprend rien mais c'est totalement le contraire, répliqua-t-elle en tentant de garder son sang-froid. Tu n'avais que six ans quand cela est arrivé, tu ne peux pas te souvenir de tout. Tu ne sais rien, tu ne peux pas te rappeller...
Soudain, elle se retourna, dans une colère incomparable. Elle fixait sa soeur, des éclairs jaillissants de ses yeux. Elle sentait une révolte sans pareille la dominer plus que tout. Rien ne lui paraissait plus grave que la trahison d'Azurha. Elle avait beau dire, c'était-elle qui creusait de plus en plus le fossée entre elles.
- Si tu avais vécu la même chose que moi à mon âge, tu pourrais comprendre. Mais tu es trop omnubilée par l'idée de pardonner à ces charognards pour tenter de comprendre. Même nos parents étaient des gens corrompus. Ils te battaient et moi aussi. Cependant tu étais trop petite pour t'en rappeller. Le regard que tu as porté sur la ferme diffère en tout point au mien. Tu y as sûrement lu la colère de perdre une famille, comme tout enfant. L'idée de n'avoir plus de parents et qu'on puisse commettre un tel crime...
L'assassin baissa la tête, se remémorant des sujets de discussions qu'elle évitait toujours avec soin. Elle n'arrivait jamais à en parler, étant au dessus de ses forces. Pourtant, elle devait continuer. Peut-être que dire enfin ce qu'elle avait ressentit ce jour là pourrait aider Azurha à comprendre à quel point tout était difficile pour elle.
- Moi j'y ai vu la haine du monde ainsi que la mienne. Les flammes dansaient afin de faire passer un message. Je devais te protéger et oublier. Plus tard, j'ai su que je devrais être sans pitié et que aucun d'eux ne valait mieux que ces monstres qui avaient brûlé la ferme. La haine, la colère, la rage d'avoir une seconde fois tout perdu... Tu n'as pas idée !
Sans s'en rendre compte, elle avait crié. Sentait une qu'elle ne pourrait pas garder son calme plus longtemps, elle pivota sur elle-même et s'éloigna à grands pas.

Azurha sentait que les larmes ne coulaient plus sur sa joue. Elle fixait sa soeur d'un regard noir. C'est vrai que quand elle avait 6 ans, elle avait vu le monde d'une autre façon, mais durant qu'elle a passé son adolescence dans une forêt, son point de vue avait changé. Malgré aussi qu'elle était enfant, ce qui c'était passé l'avait plus que marqué. Dans les yeux de l'élémentaliste, on aurait pu voir des flammes, serait-ce à cause de son pouvoir ou simplement parcequ'elle à penser à la ferme en train de brûler ? Elle même ne le sait pas. Mais soudainement, elle s'avança, n'étant qu'à quelques centimetres de sa soeur :
-Tu crois que j'ai oublié qu'ils nous on battu ? Je m'en souviens très bien, mais sans eux on serait morte ! Ils étaient parfois sévère avec nous, même souvant ! Mais ce qui c'était passé ma marqué ! Et non je n'ai pas idée de ce que tu peux être ! Pour moi tu n'es rien d'autre que ma soeur et une pauvre petite assassin illusionée par l'envie de faire partie du mal. Je crois que tu n'as pas comprit le sens de la vie ! Puisqu'on est pas dans le même côté, je déclare officiellement, qu'on est toutes les deux en guerres ! Je ne croyais jamais dire sa, mais je suis prête à te tuer pour que le monde change !
Azurha pris son bâton de feu, elle était prète à s'en servir même si elle savait déjà que le moment propice n'était pas maintenant. Aion était devenue une bête féroce, pret à attaquer à tout moment. Il a toujours connu Tania, mais jamais de cette façon.
-Tu ne comprendras donc jamais que l'amour est le plus grand de tout les pouvoirs. Un, on fait la guerre. Deux, t'existe plus. Trois, tu mouras !

Tania se retourna alors, s'immobilisant. Elle crispa ses doigts, n'arrivant pas à en croire ses oreilles. Elle fixa sa soeur comme jamais, avec autant de hargne dont elle disposait au moment actuel. Lui faire la guerre ? Mais qu'espérait-elle donc ! C'était une erreur grave qu'elle commettait et Azurha ne devait pas s'en rendre compte. Fremissant sous la colère, la jeune fille leva la main, comme si elle s'apprêtait à frapper sa soeur en plein visage. Cependant, pour le moment encore, elle s'y refusait. Laissant ses émotions filtrer, elle s'avança d'un pas menaçant, ne cherchant pas pour autant à effrayer sa petite soeur.
- C'est vraiment ce que tu veux ? Tu tiens vraiment à ce que je te retire ma protection ? Si tu as pour le moment été tranquille, c'est grâce à moi ma petite. J'interdis tout assassin ou brigand de te toucher sans avoir affaire à moi... Peut-être ne suis-je pas très connue mais c'est quand même grâce à moi que tu vis encore. Il faut croire que tu ne le comprendras jamais toi non plus.
Inspirant profondémment, l'assassin esquissa un léger sourire sournois et msytérieux. Sans qu'elle ne s'en rende compte elle-même, son pouvoir s'activa. Les ombres qui s'étalaient autour d'elles se mirent à se mouvoir de façon particulière jusqu'à ce détacher du sol. Elles ensuite se mettre autour de Tania qui ne bougea pas, aveuglée par sa colère.
- Dans ce cas, si tu tiens tellement à devenir une de mes ennemies, je ne vais pas t'en empêcher. Tu veux me faire la guerre ouvertement ? Qu'il en soit alors ainsi. Mais pour le moment, je refuse de porter la main sur toi. Peut-être auras-tu moins de pitié à mon égard mais cela m'importe peu.
Puis, discrètement, les ombres vinrent dans la direction d'Azurha et l'entourèrent. Tournoyant autour d'elle, les formes indistinctes serrerèrent leur étreinte sur l'élémentaliste. Le regard vide, Tania ne semblait pas le remarquer. Lorsque ce fut enfin le cas, elle ne sut quoi faire.
- Npn ! Se contenta-t-elle d'hurler en espérant que cela aurait un effet quelconque.
Heureusement, les ombres se stoppèrent et reprirent leur forme initiale. Comprenant que c'était sa colère soudaine qui avait créé ces choses, la jeune fille se raidit faiblement.

-Et après tu dis que tu contrôle ton pouvoir ? Je ne crois pas non ! Et alors si tu dis que tu m'as protégé, alors pourquoi ai-je vécu toutes ses aventures ? Ou plutôt toutes ses horribles aventures ? Je veux bien changer d'avis concernant pour faire la guerre entre nous deux, mais sache que je peux moi aussi me defendre, ce n'est pas tes jouets sombre qui me feront peur. Je ne savais pas que tu m'avais protégé, mais pour moi, ce n'était pas suffisant à mon goût.
Fixant sa soeur qui semblait perdre patience et être à deux doigt de la frapper, elle resta neutre, sans bouger. Elle dévisageait sa soeur. Au fond-elle, l'élémentaliste la remercier pour ce qu'elle avait du faire, mais un jour ou l'autre, il faudra bien qu'elle la laisse faire sa vie, choisir seule son chemin et ne pas le lui bloquer vulgairement. Sans qu'elle ne sache réellement pourquoi, l'envie d'enlacer sa soeur avec tellement d'amour lui vint à l'esprit, mais après la dispute, probablement la plus grande de leur vie en cet instant, elle s'y résigna.
-Tu n'es maintenant plus obligée de me protéger, puisque j'ai choisit ma voix ... j'ai choisis ce que je voulais être... merci pour tout ce que tu as fait, c'est vraiment sympathique de ta part, et tu n'as pas changer, sauf un peu, mais tu étais obligée ... et je le comprends, moi je respect ton choix même si j'ai un peu de mal à m'y faire ...