Bourse vide.

Plongée dans ses pensée, élaborations de stratagèmes pour réemplir sa bourse qui n'attendait que ça, Jaïne sursauta violemment lorsque le jeune homme laissa échapper un juron.
Elle tourna la tête et remarqua la tâche foncée qui s'élargissait sur la tunique de son voisin, alors elle réprima quelques secondes le rire qui manquait de lui échapper et n'y parvint pas plus longtemps. Elle pouffa puis elle rit même franchement en voyant l'air un peu honteux de l'autre.

- J'espère pour vous que vous avez du linge de rechange. articula-t-elle lorsque son hilarité qui se calmait peu à peu le lui permit.

Jaïne replaça une mèche brune derrière son oreille et toussota dans son poing, génée de sa réaction surement vexante pour le jeune homme.
Elle se leva précipitament pour le rattraper, ayant totalement oublier qu'il avait, avant de se sauver, renverser le reste de sa bière sur elle.
Elle laissa échapper un grognement, essuya somairement le liquide et hurla:

- Je suis Jaïne ! Enchantée, mais vous n'êtes pas obligés de vous enfuir ainsi.

Elle sourit insolament aux clients qui s'étaient retournés, offensés par sa désinvolture et le cri qu'elle avait lancé a travers la salle bondée.

Jaine fut troublée par le fait que, jamais elle en croisa son regard pendant qu'il parlait. C'était quoi son problème ? ( notez la façon de parler un peu vulgaire de Jaïne )

- " tout ça vous rend mal à l'aise " ?Mais quoi-donc ? Demanda Jaïne, avec un haussemende de sourcil, j'avoue ne pas saisir.
Et puis, pour ce qui est des vêtements, ne vous inquiétez pas pour moi, j'en volerai d'autres, de plus beaux. J'aime changer régulièrement de style.

Elle l'invita d'un geste gracieu de la main à se rassoir près d'elle.

Jaïne sourit gaiement, ses yeux verts pétillaient lorsqu'ils observèrent en détails le jeune homme.

" Plutôt mignon...."

Elle fit mine de réfléchir à sa proposition ( histoire de pas avoir l'air d'accepter trop vite hein ) et dit:
- Et bien pourquoi pas, je n'ai plus rien pour me l'offrir moi-même.

Jaïne sursauta et releva les yeux pour regarder, éttonée, Niklor qui lui semblait absorbé dans la contemplation de son assiette. Elle manqua d'avaler de travers sa bouchée et se mit à tousser légèrement.
Elle sentit le rouge lui monter aux joues.

- Merci....Je....non rien...

Elle piqua du bout de sa fourchette un morceau de viande et le porta à sa bouche, une simple excuse pour ne pas avoir à répondre. Elle à qui on avait toujours répéter que l'amour n'apportait rien de bon, qu'il n'était que porteur de malheur. Elle qui croyait fermement à ce qu'on lui avait raconté. L'amour avait tué ses parents.

Un rictus de souffrance enlaidit brutalement le visage pourtant habituellement doux de Jaïne. Elle serra les poings et se forca à respirer lentement. Ses traits se détendirent.

Lorsque son visage qui avait palit, repris des couleurs, elle posa ses couverts violement sur la table et dis d'une vois rauque:

- Taisez-vous ! Taisez-vous je vous en pris. Sa voix faiblit et devint un léger chuochottement: taisez-vous...

D'un geste tremblant elle essuya une larme qui perlait et se leva. Elle ourvrit la porte et sortie.
Dehors, la brûme lui rafraichit le visage et elle se laissa glisser le long du mur.

Les paupières closes, la pluie fine et fraiche lui tombant sur le visage, Jaïne était plongée dans mes méandres de ses pensées. Les paroles de son père se melant à celle du jeune homme et formait un tourbillon désagréable. Elle saisit son front de ses mains et serra plus fermement ses paupières.

"...êtes très jolie...voulais pas vous faire de mal ... "
" Jaïne, ma fille....l'amour n'apporte riende bon...tiens-t-en éloignée..tu souffriras..."
" ... désolée de vous avoir éffrayée ...ce que je dis, je le pense...."

En plein délire, elle laissa échapper un gémissement de douleur. Elle perdit totalement la notion du temps et ne sut jamais combien de temps elle était restée, à genoux sur les pavets, à pleurer toutes les larmes de son corps, pour un simple compliment qui aurait fait plaisir à n'importe quelle autre jeune fille de son âge.

Niklor s'éloigna quelque temps de la femme. Il pleurait car il venait de blesser la jeune femme. Un homme voulut le détrousser mais il se prit un poing dans sa figure et detalla pour ne pas se faire blesser encore plus. Le jeune revint a ses pensé et se déchaina sur un mur pour évacuer son malaise. Il décida de retouner vers la taverne il vit que Jaïne était encore là. Un homme se diriger vers elle. Niklor pensa qu'il allait l'aider. Or l'homme la releva mais déchira sa tunique et caressa la jeune femme qui sortit de sa rêverie. Elle tenta de crier mais il mit sa main su sa bouche.

-Ne crie pas sale putain ou je t'égorge !

Niklor remarqua des larmes perler sur les jounes de la jeune femme. Son agresseur lui déchira le pantalon. Niklor était d'abord choqué et tétanisé mais son sang se mit à bouilloner de colère. Il courut vers l'homme et le chargea.

-TU NE LA TOUCHERA PAS FILS DE PUTAIN !!!

L'homme tomba avant d'avoir pu violer Jaïne. Il se releva mais Niklor le roua de coups. Le violeur se mit a saigner du nez et reçut une fracture au bras droit. Il détalla comme un chien ayant la queue entre les jambes. La colère et la haine de Niklor retomba. Il se tourna vers la jeune femme mais ne put rien dire.

-Désolé... lâcha-t-il dans un murmure.

Encore tremblante, Jaine ne répondit pas. Plus bouleversée par les paroles de Niklor que par le geste de l'homme. Elle était dans un tel état d'hébétitude qu'on aurait pu se demander si elle avait vraiment sentit qu'on l'agressait et dieu sait si elle aurait été capable de se débattre par la suite si son ami ne s'était pas porté à son secour.
Il est probable que non. Elle en aurait surement été incapable.
Elle tenta faiblement de se lever, sans plus de résultat qu'une légère contraction des muscles.Elle laissa retomber sa tête en arrière, la respiration irégulière et les yeux roulant sous les paupières.

Des images de cauchemars défilaient devant ses yeux, des flash oubliés de son enfance remontaient à la surface de sa mémoire. Elle voyait sa mère mourrante et son père s'en allant au loin, un baluchon sur l'épaule, tenant la main frèle d'un Jaïne encore jeune dans la sienne.

Jaïne s'éveilla doucement, ses paupière s'ouvrir lentement, ses yeux étaient douloureux, comme s'ils avait été maintenus serrés pendant une bonne partie de la nuit. Elle tenta de relever la tête et ressentit une immense douleur dans le coup. Elle abandonna et relacha son effort, lachant un soupir.

Le sang lui martelait les tempes et un lancinent mal de tête l'empèchait de réfléchir convenablement au pourquoi du comment de cette histoire.
Comment était-elle arrivée ici ? par exemple.

Elle resta fixer le plafond pendant un temps qui aurait pû durer une seconde comme une heure. La notion du temps lui était inconnue pour le moment.

Elle tourna la tête doucement, les traits crispés par la douleur que le mouvement provoquait dans son dos.
Elle chuchota, incapable de parler distinctement, haut et fort.
- Merci...

Elle sourit également lorsquelle vit les lèvre de Niklor s'étirer.
- Merci..Pour tout...Bien que je ne me rappelle pas vraiment...Hier soir...Je sais que vous m'avez aider...Ensuite....

Elle tenta de soulever un bras pour saisir de la nourriture, mais elle se rendit compte que sa main tremblait énormement. Elle la porta devant ses yeux et tenta de se concentrer pour stopper les tremblements.

Jaïne tressaillit. La proximité de Niklor la mettait mal à l'aise mais elle ne souhaitait pourtant nullement qu'il s'en aille. Elle aurait de toute façon été incapable de se débrouiller seule ce matin...sans parler de la veille...

Elle souleva un peu la couverture qui la protégeait et frisonna à cause d'un courant d'air. Elle vis en effet l'état de ses vêtements, elle soupira...et ferma les paupières. Elle n'était pas présentable...Elle ne pouvait pas sortir comme cela...

- Vous m'avez sauvé....Encore merci alors....

- Cessez-donc de dire n'importe quoi. Je ne suis présentable pour personne, pas même vous. Trancha Jaïne.

Elle sentait qu'elle reprenait des forces et se leva, en prenant garde de rester habillée convenablement. Les bras croisés sur la poitrine, elle se tourna vers Niklor, un sourcil haussé et un sourire sur les lèvres:

- Etes-vous capable d'aller prendre des vêtements tels que je vous les décriraient, dans une échoppe que je vous aurait décrite également ? Si vous ête doué, inutile de prendre votre bourse...