Les rues

Jacen était aux côtés d'Yria, la guidant par la main. La fillette emmenait la jeune femme dans les rues, montrant à la tueuse les dégats que le feu ravageur avait causé. Yria observait tout ces desastres sans dire un seul mot. Ses yeux ne cillèrent en aucuns cas, ce qui eut pour but de satisfaire Jacen qui l'entraîna près du maison completement ravagée par le feu.
"Tu vois, c'était chez moi... J'etais allée faire des courses pour ma mère... Et lorsque je suis revenue, elle etait en flamme... J'ai plus de famille, et je ne suis pas dans le même etat dans lequel toi tu etais..."
Malgrès ses mots, Jacen ne put s'empecher de serrer un peu plus fort la main d'Yria. La tueuse prit alors la fillette dans ses bras, plongeant son regard dans le siens. Ce fut à ce moment qu'Yria ouvrit la bouche pour parler.
"Cette fois-ci, c'est toi qui va me suivre..."
La jeune femme avait décidé de retourner au palais, et avec Jacen, qu'elle prendrait dorénavant sous sa protection. Un lien c'etait tissé entre la tueuse et la fillette, et Yria sentait que Jacen lui serait d'une aide precieuse... La filette de neuf ans dans les bras, Yria repartit d'un pas determiné vers le palais..

S'attardant dans les ruelles, son visage marqué mais libéré de sa capuche qu'il avait ôté, l'assassin, faisant front aux vents s'engouffrant dans les rues, se mêlait à la foule dense qui comme à l'accoutumée parcourait, alors que le Soleil était proche du zénith mais que les rayons qu'ils pulsaient portaient l'ombre des demeures, ces venelles où la fraîcheur de cette synthetique obscurité était brisée par les souffles portant la chaleur de l'astre diurne. S'immiscant parmi les badauds, mis à part les quelques regards torves que lui accordaient les passants pour qui ces traits étaient si familiers, le spadassin parvint à en imiter à la perfection les mimiques, jusqu'à ce qu'il perçoive un cri étouffé non loin, et détourne son regard à l'inverse de la foule demeurant stoïque.
*Cela est bien un cri, nul doute. Que se passe-t-il?*
N'hésitant pas, ses sourcils se fronçant déformant légèrement le tatouage marquant sa figure, Khamsin se dégagea de la masse s'agitant dans les rues et délaissa les brouhahas s'élevant des étals disposés de part et d'autre de celles-ci pour s'engager dans une voie étroite circulant entre deux masures. Se fiant aux cris qui ne cessaient pas, s'entrecoupant seulement de sanglots allant croissant à mesure que l'assassin approchait, il parvint à la croisée de trois venelles, où gisait un homme, semblant âgé sous la burre marron qu'il arborait, et trônant devant lui une burdinuisienne doté de haillons d'un bleu décoloré par la poussière, source des sanglots qui avaient attiré le spadassin, génuflexant aux pieds d'un homme, un gredin à en juger par ses trousses, légères et dépenaillées, mais propres à ces brigands du désert, laissant un cimeterre pendre sur leur flanc, voire deux lames plus courtes, maniées par les rufiants les plus habiles. L'homme était de ces derniers visiblement, et ne fit que relever la tête, arborant un sourire malveillant qu'il adressait tantot à la misérable, mais qui ne s'effaça pas lorsqu'il contempla avec dédain le spadassin, ses trousses masquant ses armes n'alertant nullement le bandit sur le caractère de Khamsin, seul son gantelet semblant attirer l'oeil du voleur.
"Kepesh, majhi. Kepesh aker maraht !"

"Jafel alek bideh maraht, ikhret. Kepek tij, la bhaad..."
Gardant son flegme face aux injonctions du brigand, l'assassin répondit aux menaces et à l'impudence de celui-ci d'un trait d'esprit des plus troublants, qui s'il ne poussait le gredin à la rage ne manquerait de lui faire tuer la bougresse dont les sanglots n'étaient plus que murmures et soubresauts, mais son échine demeurant courbée sous la présence du bandit, qui avait semble-t-il pris son ancêtre à partie. Tendant son bras vers le sol, le spadassin toisa à son tour le rufiant, qui n'eut pour unique réaction que de regarder suspicieusement le gantelet de Khamsin, ses doigts se crispant, son regard s'affutant alors qu'il se fixait irrémédiablement sur le gredin, une simple marque d'effroi, incontrolable, paraissant sur le front de celui-ci, alors qu'il portait sa main au pommeau apparaissant à sa ceinture, sur son flanc droit.
"Be- Bellah Heklahu-"
Ne pouvant achever sa phrase, le gredin eut un simple soubresaut, ses pupilles se dilatant, alors que l'assassin fondait sur lui, et que s'offrait en tant que son ultime vision le spectacle des cieux, parcourus de parcelles sabloneuses qu'une puissante bourrasque portait, sa tête maintenue en arrière, ses doigts étreignant vainement le fouet serti de lames, qui entaillaient ses paumes et phalanges maculant son col de sang, un léger grognement émanant du bandit, qui souffrait, tant de son souffle coupé que du fil de ces lames pénétrant sa chair, et se fichant dans son os hyoide, lui offrant une sensation de douleur attestant de connaissances d'anatomie impressionantes de l'assassin, donnant sans que la moindre expression ne parcoure son visage, inflexible, la mort au rufiant, sous les yeux de l'enfant burdinuisienne, qui se tut dès que son agresseur fut agenouillé, tête balancée en arrière un filet de sang s'écoulant sur le sol sabloneux, et se couvrit les yeux de ses mains, se rapprochant du vieillard gisant toujours au sol, ne les ôtant lorsqu'elle entendit la dépouille de l'homme s'écroulant lourdement au sol, les yeux grands ouverts, mais injectés de sang.
"N'aies pas peur, il s'est asphyxié... Rentre chez toi, mène ton ancêtre chez Achmed, ton silence aura bien attiré quelque sentinelle consciencieuse."
Retractant sa singulière arme qui avait jaillit de son gantelet en cette fraction de seconde aussi rapidement qu'il l'en avait tiré, le spadassin, à l'allure fort triviale, assurement en sa faveur, fit quelques pas autour du cadavre, puis marchant rapidement s'engagea dans une venelle étroite, siégeant en face de lui, pour passer rapidement hors de vue, quelques impulsions contre les cloisons rapprochées suffisant à l'assassin pour se retirer hors d'atteinte de tout badaud ou garde.
*Les bandits parviennent à rentrer dans la cité, désormais. Je me demande si Jul-...*

Un voile noir dissimulant son visage, la tueuse avait observé cette scène de plus haut, et surtout plus éloignée. Elle n'aurait sut dire les identités des personnes, mais cela ne l'interessait guère pour le moment. Sa proie approchait à vive allure dans les ruelles les plus desertes. *Il court, il court... Et s'arretera, à jamais...* Au moment où l'homme passa juste en dessous d'Yria, celle-ci bondit souplement sur lui, le tenant au sol alors que sa proie devint peu à peu inerte. Se relevant, et rangeant discretement le poignard qui avait servit à effectuer le meurtre, la jeune femme observa le corps et l'analysait à la recherche d'un objet.

S'engageant dans les ruelles, attirés, ainsi que l'avait prédit l'assassin, par le silence qui subitement s'était saisi de ce quartier, des sentinelles patrouillaient l'une à la suite de l'autre, lorsque le garde en tête de cortège défourra son arme, le tintement du métal encourageant le reste de la faction à en faire de même, tandis qu'elle était aux aguets, tentant de distinguer ce qui avait mené ce milicien à brandir ainsi le métal, ces rues sinueuses n'étant hélas propices à telle action.
"Que-"

Entendant le defourrement d'une lame, Yria tourna la tête. Observant les miliciens, cette dernière eu un simple soupir.
"Allons messieurs, vous pouvez circuler je pense, j'ai trop à faire pour vous accorder un peu de temps." declara la tueuse alors qu'elle s'emparait de l'objet qu'elle cherchait precedemment et qu'elle glissa furtivement dans une de ses trousses.

"Malakh eshzè? Ahiid !"
Se retournant vers les sentinelles qu'il devançait alors qu'il déclamait ses derniers mots, le milicien brandit son cimeterre vers eux, l'abaissant, alors qu'il apposait de nouveau son regard sur la femme, un de ces regards torves et suspicieux plein de cette impudence que les mots ne peuvent exprimer.
"Que faîtes-vous?! Qu'est-ce?!"

"Je vous prierez de cesser de poser tant de questions à la fois. Ce que je fais me regarde, quant à ce que c'est... Cet homme est mort, vous pouvez vous en debarassez, je n'ai pas besoins de cadavres en guise de peuple." repliqua froidement Yria, alors qu'elle observait avec dedain le milicien.

"Il sera toujours du peuple, fils du Burdinuis, hejets ibn shmer. Mais serait-ce..."
Abaissant son regard vers le cadavre gisant à terre, l'échine courbée tant la ruelle était étroite, emplit de compassion envers le défunt, le milicien, tandis que ses acolytes se taisaient dans son dos, le laissant parler, tenant la pointe de leurs armes hautes malgré l'avertissement du meneur de la troupe, celui-ci fermait les yeux du mort, et reculait de quelques pas devant la reine, son regard bien que baissé marqué par une colère légère qui assombrissait sa mine.
*Elle l'aurait...?...*
"Mais quel roi serait celui qui tuerait un roi..."

"Fils du Burdinuis ? Ne parlez pas trop vite, cet homme était un imposteur et traître, un voleur d'Hortonurien qui esperait avoir pris refuge au Burdinius... On ne me vole pas."
Ce que la reine avait repris au voleur n'était autre qu'un bijoux, mais aussi une lettre... La lettre était importante, car elle ne venait pas d'elle, mais d'un autre royaume. Elle lui avait été adressé et voilà que ce voyou lui avait dérobé sous son nez...

"Ashmar udihn? Ditzh !"
Grommelant, le garde balançait sa tête en avant, ses lèvres tant tirées qu'elles laissaient apparaître ses dents, maintenues serrées sous le coup de la colère. Son épée reportée au fourreau, la maintenant fermement par le pommeau, le meneur lançant un mauvais regard sur les hommes qu'il précédait, leur incompetence en cette occasion si flagrante qu'elle en était affligeante.
"Miliciens, hein?! Pfeuh. Navré de vous avoir importuné reine, asmat mehid, le seigneur vous garde. Pardonnez à ces imbeciles."
Levant la main devant les miliciens, projetant une menace sur leurs épaules, l'homme en tête du cortège s'inclina devant la souveraine, mais ne perdait pour autant de vue ses objectifs.
*Ce n'est pas ce chien qui hurlait. Ca devait être une fille.*
"Vous n'avez entendu personne hurler, shamsa?"

"Hurler ?..."
A bien y reflechir, l'homme qu'elle avait tué n'avait guère eu le temps d'hurler, par conséquent, ce n'était pas elle. Mais qui était-ce alors ?... Se rememorant ses actes, Yria localisa enfin le faible cris qu'elle avait entendu.
"Vers là-bas... fit-elle en pointant du doigt une direction, et je vous accompagne."

Invité

Gisante au coin d'une rue, Eris était entièrement ensanglanté. Tremblante, une silhouette noire encapuchonnée se dressait au-dessus d'elle. C'était une fée noire... A priori, celle-ci voulait sa vie..."Laisse-moi..."

*Pourrait-on trouver deux morts?...*
"Esh ! Asmah lè kehet."
Désignant du doigt le milicien fermant la marche, légèrement distrait alors que derrière ses cinq acolytes il ne percevait que des bribes de la conversation, et ne voyait ce qui se tramait au devant, le meneur lui enjoigna donc de rester sur place, et de veiller sur la dépouille de ce traître. Le regard assuré, le burdinuisien en tête regarda quelques instants la figure de la souveraine, puis l'étroite ruelle, vers laquelle se tendait son bras alors que ses suivants commençaient à marcher, se rapprochant de lui pour le suivre.
"Allez, shamsa. Venez un peu en arrière, qui sait ce qui se trouve au détour de cette allée."
Ne cessant d'étreindre le pommeau de son arme, le meneur s'avançait déjà, ayant demandé avec autant de déference dont il disposait à la reine de passer derrière lui, pour sa sécurité seulement, étant donné qu'il n'avait nulle prise sur la jeune femme, sa suzeraine.

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Parcourant les toits, plaçant un pas devant l'autre, l'échine légèrement courbée pour abaisser son centre de gravité alors qu'il faudrait le vide établit entre les cloisons de la venelle, l'assassin observait attentivement depuis sa haute position le sol sabloneux de la rue, jusqu'à ce qu'au détour d'une de celles-ci se dévoila un gerbe de sang couvrant la poussière, si vive qu'il ne faisait aucun doute qu'il n'avait maculé ces ruelles que depuis fort peu.
*A nouveau des cadavres?*
Songeur, le spadassin du haut de son perchoir perçut deux silhouettes, que l'ombre portée des murs dissimulait, mais trop légèrement pour que Khamsin ne remarque ces deux oreilles si longues se détachant sur une peau par trop mâte. S'approchant du précipice, l'assassin se pencha au-dessus de la rue, se tenant jambes semi-écartées, perché dans le vide, demeurant silencieux et immobile devant la scène se déroulant sous ses yeux, toisant ces êtres avec attention.

Haussant un sourcil, Yria allait se positionner derrière lorsqu'une voix retentit à ses oreilles. Une voix familière, ce qui l'inquieta. Passant devant le garde, et tournant dans la ruelle d'a coté, elle sortit sans hésiter son arme à la vue de cette scène.
"Laisse-là si tu tiens à ta misérable vie..."
La silhouette se redressa, pour se volatiliser dans les airs. Reportant son attention sur sa soeur, la reine vint à ses cotés. C'était bien étrange, Eris saignait, mais d'aucunes blessures...
"Magie noire..." fit-elle d'une voix pâle.

S'étant engagé à sa suite, ayant désigné la seconde ruelle aux sentinelles l'ayant accompagné, le meneur parvint au niveau de la souveraine, se tenant devant une humaine à l'allure singulière, mais semblant avant tout blessée, seule une ombre, s'étant fort rapidement substituée à sa vue, qu'il avait pu distinguer l'informant de la nature prévisible de ces maux.
"Cela n'est pas possible, à nouveau quelqu'un. Le hurlement ne provenait pourtant pas de cette section. Akshâât !!"

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Voyant une masse noire s'extirpant de la venelle sinueuse, manquant de peu d'être à sa portée, l'assassin se hâta, courant avec célérité sur les toits, gravissant les capuces surmontant les demeures, lui faisant perdre quelques secondes que sa vélocité comblait, mais de trop peu hélas, de sorte que bondissant d'une demeure, le spadassin engagé à sa suite, la masse ne disparaisse, se receptionant dans une botte de foin étendue au sol, puis rapidement s'en extirpant pour définitivement disparaître dans une ombre, ne laissant planer nul doute sur son appétence à la magie, usée de si bon gré. Tâchant de se saisir d'elle, Khamsin bondit à sa suite, et amortissant sa chute sortit du foin, un puissant souffle faisant voler en fétus s'éparpillant dans la ruelle la botte, ne délivrant nulle elfe noire.
"Hm, acoquinée à la magie, hein. Saleté..."
Réajustant ses trousses, se débarassant de quelques fétus retombés sur ses vêtements, l'assassin prit quelques secondes pour se remettre, durant lesquelles quelques badauds cessèrent leurs activités, intrigués par tel phénomène, puis détournèrent le regard lorsque Khamsin s'éloigna de quelques pas, hors de portée des regards.

Posant une main sur le front de sa soeur, Yria releva les yeux vers les hommes.
"J'ai besoin de votre aide, je ne peux la porter seule... Il lui faut un medecin, quelqu'un pour l'aider...Selon mon analyse, elle est destinée à mourir mais... On ne sait jamais, je ne connais absolument rien à la magie noire..."

Deux miliciens apparaissant depuis la ruelle, ameutés par les avertissements du meneur de la faction, ils vinrent vers lui, et leur stupefaction passée suivirent les ordres du garde, qui désignait la femme étendue au sol.
"Vous avez dépêché un garde pour trouver un guerisseur?"
Hôchant négativement la tête de concert, les sentinelles se séparèrent, l'une rebroussant chemin, à la recherche d'un medecin compétent, ceux du Burdinuis étant fameux pour leurs connaissances mystiques, après avoir murmuré quelques mots au meneur, qui paraissant troublé prit tout de même sa place auprès de l'humaine blessée.
*Un autre homme, mutilé? Quelle folie, ank-shamsher...*

"Je crois que... Il n'y a plus d'espoirs, je n'en sais rien..."
Se relevant, Yria s'ecarta de quelques mètres. S'appuyant contre le mur d'en face, elle respirait calmement. Sorel avait encore disparu, et voilà qu'elle perdait sa soeur... Que faire, oui, que faire ? *Je n'aurais pas d'autres choix s'il ne revient pas...*

"Au lieu de vous plaindre, rendez vous utile, shamsa ! Nous avons déjà un second cadavre non loin, que cette mourante soit au moins menée chez le vieil homme. Akshâât mek-ter."
Supervisant les hommes alors qu'ils se saisissaient de la jeune femme gisant au sol, à la frange de la mort dont seul le vieil Achmed pourrait la tirer tant ses talents étaient reconnus, le meneur manifestait sa rage devant la souveraine, s'en excusant dans ses actes une fois ses paroles déclamées, mais la tension vive alors que les agressions se manifestaient avec violence et de façon exponentielle.

Comme tirée de cette bulle de noire, Yria réagit au quart de tours.
"Bien sur, vous avez raison. Je vous prie de m'excusez, mes soucis personnels ne doivent interferer ici. Il me faut plutôt éviter que des assassins rodent bien trop souvent ici. Je vais de ce pas remedier à cela, merci encore pour votre aide auprès de cette jeune femme. A une prochaine fois surement."
Inclinant legerement la tête, Yria prit la direction opposée à celle où sa soeur etait ammenée. Elle ne voulait savoir si cette dernière s'en sortirait. Elle devait se préoccuper de ces meurtres.

Errant nonchalament, quelques regardant s'attardant sur lui, l'homme, aux vêtements bien singuliers, mais ô combien pratiques pour un chasseur et maître infiltrateur, arpentait les ruelles, l'oeil vif, sous la pièce de vêtement camouflant son visage son regard balayant avenues et passants, observant attentifs, alors que la main se permettait d'aller et venir, frôlant flancs et posterieurs, dont s'échappait, pendant à leur cordelette, des poids tintant dans les pièces de cuir les retenant, et disparaissant entre les mains expertes du voleur, dont les tendances ne se voyaient réprimées, en échange de cette faveur confiée de cet ami incapacité, de concert avec ses acolytes, cerclant le territoire de chasse du roublard à la main légère mais d'assez ferme pour égorger sans irrégularité en cas de necessité.
*Il semble quand même la vouloir en vie, elle devrait de toutes façons valoir plus comme ça. Après tout, tu dois bien ça à ton Garrett, mon cher Sorel !*

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Marchant dans les rues de Stimbelad, Esperanza avait un mauvais pressentiment. *On me cherche...* pensa-t-elle immédiatement. D'un air plutôt paisible, elle continua sa marche, pour finir par passer dans une ruelle et sortir de l'autre côté, dans une rue parallèle. Son air paisible disparut aussitôt, et la krysez rentra dans une bâtisse, n'accordant aucuns regards aux habitants. S'empressant de monter les escaliers, elle sortit par une trappe menant au toit. *Il n'y a que de là-haut que je pourrais mieux assurer mes arrières, même si c'est assez risqué...*

Fendant l'air, sifflant et repercutant les implacables rayons solaires de sa tête aux lueurs argentées, une flèche passa sur les toîts, vive et insaisissable alors qu'elle frôlait la nuque de la femelle, et laissait paraître, arc en main, l'oeil alerte et la mine pincée, sur laquelle se démarquait un fin sourire, Garrett, tenant déjà par l'empennage un trait maintenant entre ses doigts la corde tendue, observant la cible en jaugeant la ridicule distance du regard, mais pavoisant déjà, alors que cette frêle nuque supportant le visage gracieux lui semblait déjà dégagé, ouvert, un trophée déjà gerbé de sang.
"Tu m'as donné du fil à retordre, la tueuse, tu me dois un service, mais pas d'inquiétude, je suis très facile à convaincre."

Invité

Se retournant une fois que la flêche avait frôlé sa nuque, Esperanza observa l'inconnu, et était très mal. Elle ne pouvait rien tenter pour le moment, il avait la situation bien trop en main.
"Je te dois un service ? Et quel genre de service, hein ?" demanda-t-elle d'un ton presque agressif.
Elle ne supportait pas de se faire avoir comme ca, c'était plus fort qu'elle...

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