Tarn-rior

Renaclant, balançant son regard de part et d'autre du couloir de la demeure, Balder reporta son fusil à l'épaule, et se saisissant de l'arme contondant pendant à sa ceinture en tendit la tête vers le nain prostré au sol dans ce cagibi.
"Macarew, qu'est-ce que tu fiches là, gamin? Tu connaissais le propriétaire de cette baraque, à moins que tu sois qu'un pillard assez con pour s'être fait piéger..."
A cette dernière reflexion, le nain rit légèrement, un rire narquois qu'il contrôlait, alors que les craquements du plancher qu'il foulait coupaient court à son amusement, le rappelant au sérieux, et à la mesure.
"Je-... Mon pôpa, il m'a laissé ici, il voulait pas que je sorte, il y avait des bruits bizarres..."
Le mioche commençant à laisser perler quelques larmes sur ses joues, Balder hôcha la tête, en un mouvement d'impuissance qu'il accentua d'un soupir, reportant son regard sur Ceyxa.
*Et voilà qu'il faut qu'on trouve un môme criard dans ce bordel, nous voilà bien, fekazok...*

Des cris d'enfant non loin... Les percevant, alors qu'il achevait une de ces horreurs semblant trop pulluler en cette cité maudite d'un coup de hache sec fendant le crâne du rongeur géant qu'il s'était élancé contre lui tantôt crocs en avant, Granz jeta son regard vers un couloir supérieur, paraissant près d'un escalier circulaire menant aux soupentes de la demeure cossue.

*Un enfant? Par Loche, que fait-il par ici, l'une de ces aberrations l'y aurait amené?*

S'élançant en cogitant sur l'origine de ces hurlements, sanglots empreints d'effroi, le forgeron gravit les marches et parvint au corridor d'où émergeaient les plaintes, dont Granz craignit qu'elles n'attirent les monstruosités dont regorgeait la baraque honnie.

"Eh, mon garçon, où es-tu?"

*Hein ?!*
Entendant quelques pequenaud s'égosillant non-loin, j'armais par reflexe mon bras, portant le regard sur le corridor s'étendant à nos pieds. Repoussant le mioche vers mon acolyte, me confrontant aux ténèbres dominant le couloir, je passais le marteau à la ceinture et, suspicieux, déjà trompé par un doppelganger dans ce village maudit, prenais rapidement mon fusil, dont j'apposais le cul contre mon épaule, visant les ombres qui semblaient pourtant se mouvoir, portées par cette voix.
"C'est quoi cette campafouillade, qui va là ?"

La voix qui revint à l'homme en écho fut bien plus grave qu'il ne l'escomptait, et n'encourageait que peu à s'engager dans ces corridors, mais Granz n'en tint compte, seuls quelques soupçons persistant alors qu'il se ruait dans les allées ténébreuses, hache en main, vers l'origine de ces cris de tantôt et cette intrigante réplique.

*Pas énormément de solutions pour déterminer l'explication à ce chambardement.*

Plongé dans l'ombre courant dans ces longs corridors, Granz haussa un sourcil en apercevant une lueur, le tranchant de son arme au clair reflétant quelques lueurs assez proches pour qu'il se décide à les rejoindre, et à se jeter hors de l'ombre malsaine et suppurant une présence des plus désagréables dont désirait en premier lieu s'extirper l'homme.