Hotel de Jezeric [auberge]

L'oeil torve et suspicieux, Asphärr toisait la porte de l'établissement, demeurant immobile et impassible, les yeux demi-clos ne se détachant du seuil nimbé des pâles clartés jetées du chandelier se balançant au plafonnier, et jetant sa lumière en demie-teinte sur la table où le Commandant se tenait accoudé, quelques regards de miliciens perçant depuis les carreaux de la devanture sur l'homme à la lance reposant à ses côtés, mais peu s'attardant de l'intérieur du foyer sur la figure perdue glaciale dans l'ombre, seul l'éclat des bougies vacillant ci-haut faisant teinter les saphirs trônant impériaux sur sa figure contrite, traduisant l'incertitude lui traversant l'esprit.

*Les prospectus que j'ai fait laisser dans la cité suffiront-ils à attirer des aventuriers? Hm, s'il existait encore des âmes assez louables pour cela, cette situation n'aurait lieu d'être. Mais je n'ai que ce temps à disposition, je me dois d'en user autant que je le puis, s'Ils sont bons, ils me trouveront cette compagnie necessaire à l'entreprise...*

Interrompu par le gérant de l'établissement, semblant à moitié assoupi, sa garde à peine achevée Asphärr s'étant rué dans l'établissement désigné par les factotums qu'il manda, le Commandant réhaussa sa posture, ainsi que le traduisit le cliquetis de son armure, et accorda son attention à l'homme, Jezeric en question, homme souffrant d'une calvitie rattrapée par la longue moustache couvrant ses nasaux, et offrant de visu un air sympathique au tavernier ne variant que lorsque sa voix tonitruante résonnait à l'encontre de quelques ribaudes et malandrins qui perturbaient la tranquilité de son auberge.

"En voici, messire. Prendre vot' mal en patience, c'est ce qu'y voulait."

Riant allègrement, l'homme au ton amical et confident délaissa le soldat, qui put de lui-même observer la porte s'ébranler, alors qu'il se laissait aller à une ultime reflexion, concertée d'un fin sourire adressé au bon ami qui hoquetant encore de rire retournait derrière son comptoir, ôtant des mains d'un homme calme mais à demi-ivre la chopine qu'il observait depuis sans sembler disposer de la volonté d'en vider le dernier fond de contenance.

*Je suis loin d'être sir mon ami, tu le sais bien...*

"Qu'avons-nous là, est-ce bien un aventurier à l'âme assez charitable... Ou à l'oreille retenue par le tintement des pièces d'or, Gardazar n'en a après tout cure. Jezeric..."

Invité

Mithrandir avait eu vent de l'attaque de gardazar et de sa prise.Il avait également vu le prospectus.C'est pour ca qu'il se rendit a l'auberge de Jezeric.Son épée au côté et son arc dans le dos il pénétra dans la taverne d'un air calme et posé,sans un mot il se dirigea au comptoir et commanda un simple verre d'eau.il le but d'une traite et donna quelques pièce a l'aubergiste.Puis il regarda les différents client cherchant a savoir le quel était Asphärr le commenditaire de ce recrutement.Même si mithrandir allait participer a la délivrance de gardazar ce n'était ni par charité ni par manque d'argent.C'était tout simplement a cause du manque d'actions qu'il avait depuis un moment .Il s'assit a une table en regardant toujours les gens.

"Hé, t'êtes pas un guerrier ou dans l'genre?"

Le tenancier au rire gras revint vers le client fraîchement arrivé, souriant de plus belle alors que sechant ses mains d'une pièce de tissu il adressait un regard au soldat demeurant à quelques pas de là, dont les yeux s'étaient déjà posé sur l'individu aux oreilles éffilées attablé devant le gérant, qui toisait moindrement l'homme qu'Asphärr, détaillant la silhouette de l'elfe, à la musculature lui arrachant un menu sourire alors qu'il voyait enfin un espoir renaître en cette journée s'étendant avec langueur.

*C'en est bien un, Jezeric. Pour ce qui est de la noblesse, il ne semble toutefois pas avoir le coeur si ouvert. Hm, je trouverais peut-être quelque moyen de l'interesser, le risque encouru le vaut bien...*

HJ: Navré, je vais m'absenter, aussi reprendrai-je au mieux en fin d'après-midi. Toutefois merci de participer. super !

Une légère traction sur les rênes et son cheval s'arrêta dans un bruit sourd de sabots écrasant la terre. Edelweiss releva la tête et porta son regard sur la silhouette de l'auberge, en contre-bas. Assez grande, accueillante de par la lueur qui illuminait les fenêtres, une musique douce et légère lui parvenait. Elle hésita encore un instant, cela faisait si longtemps... Si longtemps, oui. Elle chipotait avec la garde de sa rapière, indécise, quand elle vit un homme à l'allure guerrière pénétrer dans la bâtisse. Elle serra les dents et descendit de sa monture, l'attacha à une branche basse sous le couvert des arbres et dévala le monticule où elle se tenait.

La terre était boueuse devant la porte, collante et glissante, et c'est d'un pas mal assuré, qu'elle poussa la porte de l'auberge. Cependant, aussitôt à l'intérieur, elle retrouva cet aplomb qui jamais ne l'avais quittée, alors que tout son passé l'avait reniée. Une rapière, un cheval et son aplomb, c'était à peu près tout ce qui lui restait. Elle balaya la salle du regard dans l'espoir de trouver l'homme qui avait écrit les affiches placardées en ville. La jeune femme craignait de ne pas le reconnaître, alors que son visage lui avait été, autrefois, si familier...

Enfin, une silhouette éveilla un souvenir lointain dans son esprit, tout comme le visage qu'elle reconnut un instant plus tard. Certes, il avait changé... Edelweiss douta quelques secondes. Non, impossible que se fusse quelqu'un d'autre. De sa démarche souple et rapide, accompagnée de quelques grincements du cuir de ses habits, la jeune femme enveloppée dans sa cape, le visage plongé dans l'ombre d'une capuche alla s'installer à une table non loin.

L'attention qu'accordait Asphärr à l'elfe attablé ci-quelques pas fut détournée par l'arrivée d'un second être, femme qui attira son regard par la lame pendant à son flanc, aussi fine que celles qu'arborent d'ordinaire les brigands que n'a de cesse de traquer le soldat, mais cette fois-ci, toute aide étant mandée, le Commandant n'en fit point de cas et, gardant toujours un oeil apposé sur le gérant de l'établissement et son client, quitta sa table et sortant des ténèbres jettées dans la pièce vint envers ladite bandite d'un pas mesuré, mais lourd sous les chausses de métal.

"Mademoiselle..."

Hôchant modestement le chef en guise de salutation, Asphärr profita de la lumière nimbant du plafonnier la pièce pour mieux détailler la jeune femme, lui réservant toute pudeur assuremment, mais s'attardant sur ses trousses de cuir et la cape enveloppant jusqu'à son visage, vers lequel le Commandant acheva de poser son regard, à la recherche des yeux de l'inconnue.

"Je me nomme Asphärr Melvach, Commandant de l'Unité du Griffon Blanc. J'ai mandé quelques aventuriers, l'épée que vous arborez me trompe peut-être, mais seriez-vous de ceux-ci?"

*Une rôdeuse semble-t-il, mais serait-elle interessée...*

Certes direct, le soldat conservait toutefois sa mesure, sa voix ne cillant, d'autant que son regard, froid mais ne reverberant nulle malveillance, pouvant passer pour une outrecuidance dont il aurait pu user si la situation n'avait pas été telle.

Edelweiss s'était levée à l'approche du soldat, autant par respect que pour se marquer vis à vis de lui comme une égale. Peut être était-elle femme mais nul n'avait jamais eu l'impolitesse de la considérer comme faible. Elle ne répondit aux salutations que par un hochement de tête, toute immobile qu'elle était face à la présence de l'homme, qui cependant ne l'impressionnait en rien. La jeune femme supporta sans broncher le regard dur, presque méprisant qu'il portait sur elle.

" Vous êtes perspicace, Commandant. C'est bel et bien votre requête qui m'amène ici. "

Edelweiss chercha des yeux le responsable de l'établissement, et l'elfe qu'elle avait vu entré peu avant elle. Nombre d'habitudes qu'elle avait perdues étaient revenues troubler son quotidien, la méfiance tendait chacun de ses muscles, à tel point qu'elle en devenait presque visible. Elle ramena son attention sur le Commandant et s'adressa à lui d'une voix égale.

" Edelweiss, rôdeuse de mon état. Je suis venue mettre ma rapière à votre service, comme j'y ai autrefois mis mon épée... "

"Je ne savais guère que le royaume employa des rôdeurs par le passé, hormis quelques mercenaires... Mais je vous suis reconnaissant quoi qu'il en soit de vous engager, pour le royaume, l'argent ou quelque autre."

Le Commandant émit une pause, son ton redevenant plus convivial, bien qu'il n'en demeurait pas moins intrigué par la dernière remarque de la jeune femme, à laquelle il répliqua tout haut, son interrogation devenant autre, alors qu'il toisait la rôdeuse, au maintien bien étrange.

"Veuillez m'en excuser, mais de par votre connaissance de la mission en laquelle vous souhaiteriez vous enrôler, quelle est donc votre motivation, mademoiselle?"

" Je ne fus pas toujours rôdeuse... "

Edelweiss laissa apparaître un sourire sur son visage caché, elle jouait à ce petit jeu depuis plus d'un an maintenant, mais rare avaient été les moments où cela l'avait amusée. La jeune femme se détendit quelque peu, quand le ton du Commandant devint plus amical. Elle savait prendre des risques en venant ici, mais elle était rassurée de les savoir moins importants que ce qu'elle avait imaginé.
Elle détourna la tête quand Asphärr reprit la parole, gênée, honteuse ou simplement discrète.

" Je suis venue ici pour défendre le royaume, non pour quelque gain d'argent ou par intérêt personnel. "

Elle marqua une pause, et s'assura que nul ne leur portait trop attention avant de reprendre la parole, presque murmurante:

" Je ne me suis jamais éloignée d'Hortonur, Asphärr... Mais vous souvenez vous seulement de moi ? "

"J'en ai la pesante impression, telle... Mais peut-être vaut-il mieux que cela demeure de la sorte pour l'heure."

Répliquant d'un ton audible mais d'une voix brisée par le doute, Asphärr soutenait le regard de la jeune femme, puis s'en détacha rapidement lorsque la rigueur lui revint, en réponse à une gêne provoquée par l'étrange sensation secouant le soldat.

*Puis-je réellement connaître quelqu'un depuis sa disparition?...*

"Vous semblez avoir bon coeur, c'est là tout ce qui peut m'importer, aussi veuillez escuser mon attitude gauche, mademoiselle, je dois avouer que votre état me pousse à la méfiance envers ceux de vos acolytes, mais il n'en est d'aucun qui saurait s'exprimer de la sorte."

Abaissant légèrement la tête par amabilité, et pour se défaire de tout regard qui pourrait lui être accordé, Asphärr jetta le sien à travers la salle, se resaisissant de l'elfe et de Jezeric, que le Commandant observa un instant avant de faire claquer le bas de sa hampe sur le plancher et d'inviter la rôdeuse à le suivre.

"Voyons encore si quelques forces vives peuvent nous rejoindre, demoiselle, puis ci fait nous pourrons détailler cette affaire en laquelle nous nous engagerons. Êtes-vous encline à me suivre, mademoiselle...?"

Interrogeant la jeune femme, le Commandant saisit étrangement de nouveau ce regard qu'il fuyait tantot, afin d'y deceler quelque réplique avant que la demoiselle n'ait descellé ses lèvres, alors qu'il lui tendait la main.

Edelweiss acquiesça gravement, bien que troublée par le ton brisé des paroles du Commandant. Elle remua un peu les épaules, tentant de se débarrasser de cette tension qui la rendait un peu trop fébrile pour son goût. Elle s'appuya contre la table où elle était installée quelques instants plus tôt, voulant son geste comme une attitude négligeante, mais ayant pour unique but de s'offrir un appui supplémentaire pour retrouver son aplomb dans le calme.

La jeune femme se redressa un peu lorsque son interlocuteur reprit la parole, complètement détaché cette fois. Légèrement surprise, elle n'en laissa pour autant rien paraître. Elle répondit cette fois d'une voix parfaitement audible, parfaitement neutre.

" Je vous en prie Commandant, nommez moi Edelweiss, ces mademoiselles n'ont pas de sens pour quelqu'un de mon acabit... Mais sachez que tout ceux qui arpentent ce vaste monde le visage caché n'ont pas toujours de sombres desseins... "

Edelweiss suivit vaguement le regard du Commandant, désintéressée. Son attention était toujours portée sur l'homme qui se tenait toujours, imposant, face à elle. La tension et la méfiance tiraillaient toujours chacun de ses muscles.

* Etrange... Jamais je ne l'avais encore vu perdre contenance... Puis je me permettre de prendre le risque de le suivre ? Je ne connais les intentions qu'il a à mon égard... *

" Je vous suivrais tant que vous servirez l'intérêt du royaume... "

Dérangée par ce regard qui tendait d'happer le sien, elle saisit le bord de son capuchon et le tira un peu plus sur son visage, bien que ce fusse presque inutile. Puis, elle tendit doucement la main, mais au moment où le bout de ses doigts effleuraient la main du Commandant, elle interrompit son geste et ramena son bras dans les replis de sa cape. Elle se contenta finalement d'avancer de quelques pas, manifestant son accord.

"Ceux qui veulent se soustraire à la vue des autres, et voiler leur âme autant que leur corps ne peuvent que fomenter de sombres desseins, vous le savez parfaitement, que ce soit pour leurs congénères ou eux-mêmes."

L'attitude singulière de la jeune femme intriguait le Commandant, et ce n'était plus guère par cet état de rôdeuse, mais bien un comportement méfiant et réprobateur, les derniers propos de cette Edelweiss heurtant le soldat, qui scella ses lèvres en tournant le dos à l'outrecuidante et la dépassant, toute sympathie s'étant dissipée alors que de nouveau il martelait le sol de ses chausses pour retourner à sa table, et s'y asseyant invita d'un hôchement de tête la rôdeuse.

Un accrochage avec la reine Ombrenoire, il y avait bien longtemps que cela n'etait point arrive. Mais la vie n'est-elle pas un eternel recommencement ? Il fallait croire que si... Alassea avait pourtant mauvaise conscience. Il lui semblait qu'elle commettait une erreur en abandonnant de la sorte sa reine. Mais ce n'etait pas vraiment un abandon apres tout. Elle reviendrait, elle le savait. L'elfe avait juste besoin de s'isoler, loin de toute cette agitation futile qui envahissait le palais. Loin de toutes ces machinations qui se tramaient dans les coins sombres. Un instant, la messagere songea a Gelanor, se demandant comment celui-ci apprendrait la nouvelle si Clenalya se donnait la peine de l'informer de ce regrettable incident. Elle ne doutait pas de sa clemence. Leurs rapports avaient toujours ete extremement amicaux, sans cependant rentrer dans une amitie plus approfondie. Marchant dans les rues de l'Hortonur, la jeune femme songea qu'elle devrait peut-etre dormir dans une auberge pour ce soir. Elle en etait la de ses reflexions lorsqu'une affiche placardee au mur attira son regard. La nouvelle la surprit. La situation ne semblait pas etre ideale pour l'avenir de l'Hortonur. Les consequences lui etaient pour l'heure inconnues, mais la prise d'une cite n'annoncait jamais rien de bon pour le royaume concerne.

* Moi qui ignorais ce que je pourrais faire pour ce soir... c'est de la folie, mais... je n'ai rien a perdre, apres tout. *

Bien sur qu'elle avait des choses a perdre. Mais pour l'heure, Alassea n'avait pas envie d'y songer. Prenant le chemin de l'auberge ou le rendez vous etait donne, l'elfe songea en marchant que le nom d'Aspharr, ses oreilles l'avaient maintes fois entendues. Neanmoins, jamais il n'y avait eu la moindre confrontation entre eux deux.
Enfin, elle arriva a destination, penetrant dans l'etablissement. Son regard percant decouvrit vite qui etait le mandataire. Ils s'etaient deja croises dans les couloirs lors des visites de la messagere. Avancant jusqu'au comptoir, elle s'y accouda, le regard tourne vers lui. Il semblait etre en pleine conversation...
Lorsque l'aubergiste se dirigea vers elle, la jeune femme commanda une pinte d'hydromel. Il y avait longtemps qu'elle n'en avait pas bu. Mais ce soir, c'etait different...

Edelweiss resta interdite face aux paroles du Commandant. Une certaine colère l'emplit même, pendant quelques instants, alors qu'il lui tournait le dos et s'éloignait à grands pas vers une table. Elle ignora pendant quelques instants l'invitation qu'il lui adressait, avant de se résoudre à le rejoindre. Elle s'assit avec froideur face à lui. Ses doigts martelaient la table de chêne avec un bruit sourd. Ses yeux, quelques instants plus tôt fixés sur ses doigts, se redressèrent soudainement pour dévisager l'homme.

" Vous changez d'humeur brusquement Commandant, c'en est très désagréable. Si vous êtes si convaincu des sombres desseins qui m'animent, veuillez me refusez. Je n'aime guère travailler avec des gens qui ne me font pas confiance, cela nuit à la productivité. "

Elle s'arrêta brusquement. Ses paroles lui avaient permis d'évacuer le trop plein de sentiments qui montaient en elle et lui avait permis de reprendre contenance, cependant, elle n'en était pas moi glaciale. La jeune femme reprit la parole, un simple sifflement entre ses dents, presque inaudible pour toute personne autre qu'Asphärr.

" Et osais-je vous rappeler qu'autrefois, j'entrais dans cette même cité le visage plongé dans l'ombre, mais nul n'a jamais accusé - elle s'arrêta brusquemment, s'assurant que nul ne pourrait l'entendre, nulle personne qui pourrait reconnaître son nom, et rassurée, continua-Ehinillia Istelis d'être animée de males intentions, je ne l'ai jamais permis. Et aujourd'hui encore, je ne le permettrais pas. "

Demeurant silencieux, Asphärr observa la rôdeuse, puis vit son attention de nouveau accaparée par la porte de l'établissement s'entrabaillant, et révélant une seconde elfe, dont l'allure si elle lui paraissait familière ne semblait pas moins celle d'une combattante, laissant à penser que son annonce l'avait portée jusqu'ici. Fronçant légèrement les sourcils, le Commandant se leva, et profita de frôler la rôdeuse pour se saisir de la jeune femme au menton de son gantelet d'acier contourant un poing puissant.

"Ne faîtes plus jamais mention de la Dame Istelis, je vous prie, demoiselle Edelweiss. Mercenaire, elle couvrait son visage de noir, mais gardez-vous de la rapprocher de votre personne."

*Plus jamais !*

Délaissant Edelweiss, l'ombre ayant camouflé d'assez cette agitation, Asphärr ne revint pas à l'imposteure, trop blessé pour désirer nouvelle confrontation dès lors, et vint ainsi vers la nouvelle venue demeurant auprès du comptoir, où s'agitait le second de Jezeric, semblant à un point dépassé que cela arracha un sourire au Commandant, amusé, puis surpris dès que parvenu au niveau du comptoir où reposait la consommation de l'elfe.

"Veuillez m'escuser, demoiselle elfe..." énonça-t-il, signifiant sa présence à l'inconnue dont il lui avait sembler saisir un regard.

Edelweiss soutint le regard d'Asphärr, attendant quelque réaction. Elle se retourna à demi pour observer la nouvelle venue, mais revint rapidement au Commandant quand le bruit de sa chaise raclant le sol, le rappela à son attention. Surprise, elle frémit quand elle sentit la froideur et la dureté du métal contre son visage. Elle se garda de lever les yeux. Ses jointures blanchirent aux sons des paroles qui l'atteignirent comme une lame. Elle resta immobile alors que l'homme s'éloignait.

* Ainsi donc me suis-je trompée... *

Elle leva une main vers son visage, disparaissant quelques secondes sous sa cape, elle réapparut, son doigt portant une larme telle une perle nouvellement née, frémissant encore sous les agressions du monde extérieure. Elle se redressa et se releva sans aucune discrétion et prit le chemin du comptoir. Au dernier moment, cependant, elle biffurqua vers la porte.

Ses pas étaient rapides, leur bruit amorti par la terre battue qui couvrait le sol de l'auberge, elle ne tarda à atteindre la sortie, mais, la main sur le panneau, elle hésita et finit par se retourner. Asphärr était face à elle, bien que son attention fut accaparée par l'elfe nouvellement arrivée. Edelweiss reprit la parole d'une voix forte, qui résonna dans l'auberge, attirant sur elle les regards.

" Commandant, j'attendrais dehors que vous me fassiez part de votre décision quant à ma participation à votre équipée... "

D'un geste brusque, elle rabattit sa capuche, dévoilant son visage à la salle. Bien que durçit par ces deux années de vie vagabonde, son visage n'avait pas changé, et elle en était consicente. Une larme perlait toujours au bord de son oeil droit. Elle toisa le Commandant avec tout l'aplomb dont elle était encore capable.

" J'espère que ceci vous convaincra que mes desseins ne sont ni sombres, ni mauvais. J'espère aussi que vous mesurez les risques que vous m'obligez à prendre, en me dévoilant à tout cette auberge... Souvenez vous des intentions de la Dame dont nous parlions tout à l'heure. "

Sa voix était froide, mais néanmoins brisée. Après un dernier regard à la salle, un regard de défi trompé par la larme qui coulait à présent sur sa joue, elle se détourna et franchit la porte de chêne. Elle fit quelques mètres au dehors, observa la lune quelques instants, puis sombra dans ses pensées. Immobile, là, près de l'entrée.

Tremblant, Asphärr observa la figure dévoilée, sa face blémissant ne lâchant la silhouette se retirant de l'établissement. Ebêté, nul souffle ne pouvant s'exprimer quelques secondes durant, le Commandant, resaisissant ses esprits porta son regard sur l'elfe, s'excusant confus.

"N-Navré mademoiselle, accordez-moi quelques secondes, s'il vous plaît..."

L'air toujours hagard, sous les regards se massant de toutes parts sur sa silhouette, sentant celui de Jezeric glissant sur sa cuirasse, le soldat aux pas pourtants appesantis se retira sans causer trop de tumulte, franchissant le seuil de la taverne, la hampe de sa lance heurtant en un fracas feutré le sol.

"Est-ce bien vous?"

L'interrogation s'échappa timidement des lèvres du Commandant, presque figé dans son armure à plates, le regard éclairci par les reflets argentés perçants des cieux, apposé sur la silhouette pourtant sombre en cette nuit supporté par une Lune pulsant avec puissance ses rayons nacrés sur la cité.

La jeune femme ne se retourna pas quand elle entendit le bruit de la porte qui s'ouvrait dans son dos, ni quand un bruit de pas trahit la présence d'une personne s'approchant d'elle par derrière. Cependant, elle se raidit quand le silence se fit, seulement troublé par les tumultes du vent. Elle se tenait droite, face à la lune, le visage toujours a découvert, ne frémissant pas sous les morsures du vent. Quand la voix retentit, douce, murmurante dans son dos, ses épaules se relâchèrent un peu, toute tension avait disparu à présent. Elle était simplement là. Là pour être là.

" Oui. "

Tout autre mot lui semblait inopportun, de trop dans cette atmosphère troublée. Elle se retourna avec lenteur et fit face au Commandant, silencieuse.

Au bout d'un moment, perdues dans des pensees lui apparaissant comme insipide, Alassea s'etait detournee du visage du commandant, observant qu'il paraissait en conversation serieuse avec une jeune humaine. Ses vetements et la facon dont elle se tenait laissaient a penser qu'elle pouvait etre une aventuriere, ou encore une rodeuse. Cependant, elle etait trop loin pour que l'elfe puisse juger correctement de ces appreciations.
Avalant une gorgee du liquide frais, la messagere se saisit d'une chaise en hauteur afin d'etre correctement installee et s'y posa en douceur, realisant tout de meme que son corps semblait d'une molesse desesperante. Sans doute les evenements de la journee l'avaient-elle demoralise, que ce soit de corps ou d'esprit. Poussant un soupir, l'elfe finit rapidement sa chope, a sa grande surprise. Comment se faisait-il qu'elle commencait a trouver un certain reconfort dans l'alcool ? Hmm...

* Une mauvaise habitude a eviter... *

Se retenant de commander un nouveau rafraichissement, la messagere s'apercut qu'Aspharr avait tourne la tete vers elle, sans doute dans l'intention de commencer a l'aborder, avant de se replonger dans la conversation avec son autre interlocutrice. Patiente, Alassea attendit, le regard dans le vague, apres avoir note la presence d'un autre elfe assis a une table, seul.

* Cette mission attirerait-elle du monde ? *

La nuit prônait dans le ciel et les étoiles étaient les seules guide de Turambar dans la noirceur. Cela faisait si longtemps qu'il n'était pas venu dans une si grande citée.

Passant premièrement par d'immenses portes montées dans d'immense murs de roc, Il seconda par une entrée dans l'enceinte de la ville. Regardant sur le petit parchemin qui lui avait été donné à seulement quelques lieux d'ici, il demanda au passant la direction d'une auberge nommée "Hotel de Jezeric". Après avoir eu confirmation des coordonnées, il marcha tranquillement en direction de l'établissement en question, qui était à plusieurs rues de sa position actuelles. Marchant dans la nuit, voilé de noir par sa cape sale de voyage, il attirait l'attention de tous les richards et des clochards de l'endroit, probablement pas habitué de voir un voyageur dans le coin ? Il ne s'attarda pas à eux et continua sa route sans trêve. Le visage dans le noir, il passait relativement incognito, et se rendit rapidement à la porte de l'auberge. Il ouvrit celle-ci.

Après qu'il eut pénétré celle-ci, il s'assura que son visage était encore méconnaissable au gens, et s'avança tranquillement. Il attira bien évidemment l'attention de quelques personnes dans la salle. Il reprit son parchemin. "Asphärr". Il regarda dans la pièce, remarqua quelques saoulons et aussi quelques aventuriers. Il ne pû deviner lequel d'entre eux était ce fameux "Asphärr", alors il décida de ne pas se casser la tête, et alla s'asseoir à une table vide, loin du feu dans l'ombre.

"Aubergiste !"

Un homme moustachu se rapprocha de lui. Il vint ce poster au côté de la table de Turambar.

"Qu'est-ce que j'vous sers m'sieur ?"

Turambar se releva, tendit la tête et parla a voix basse.

"Qui est Asphärr ?"

L'Aubergiste lui pointa discrètement la porte de l'auberge. Il se souvint avoir vu un homme sortir de l'auberge peu avant son arrivé. Turambar attesta d'un hochement de tête.

"Une chope pour moi mon brave, et vous direz à ce monsieur de venir me voir lorsqu'il en aura le temps"

Après avoir payé l'aubergiste, Turabar se rassit et regarda celui-ci s'en aller. Une chope remplit de bière arriva rapidement. Il en bu quelque gorgé et attendit patiemment...

HJ: Je dis ça, je dis rien, mais suis un peu le RP quand même... Asphärr est dehors, devant la porte, avec Edelweiss...

Asphärr observa de nouveau ce visage, demeurant calme, le détaillant avec une attention attardant le silence s'instaurant entre lui et la rôdeuse, puis esquissant un sourire, apparaissant davantage mimique, détroussa ses lèvres, tentant de répliquer, seul un souffle lui échappant, puis closant la bouche, riant légèrement, apposa ses mains sur les épaules de la jeune femme, riant ouvertement, alors qu'enfin il pouvait formuler quelques mots.

"Quelle étrange période pour reparaître, votre Majesté..."

Ses sourcils se fronçant légèrement, le Commandant s'assura de ne pas être trompé, happant bien ce regard perdu, regardant la jeune femme quelques secondes, souriant, avant de désigner la taverne de la pointe de sa lance, son rire cessant alors que sa voix s'accalmant l'invitait à retourner dans le foyer.

"Rentrez, je vous prie..."

Edelweiss se laissait détailler sans broncher, un pâle sourire sur le visage, rassérénée depuis que le Commandant semblait l'avoir reconnue. Le vent jouait dans ses cheveux et la lueur nacrée de la lune éclairait doucement la scène, bienveillante. La jeune femme observait le village d'Asphärr, surprise par le trouble qu'elle y lisait, et encore plus surprise lorsque celui ci se mit à rire, d'un rire grave, clair, presque bon enfant. Indécise, elle se laissa emporter par cette hilarité contagieuse, ne se calmant que lorsqu'il reprit la parole.

" Cette période en valait une autre, Commandant. Mais je vous serais reconnaissante d'oublier ce titre, non seulement il ne me sied plus, mais vous savez que je ne les ais jamais aimés... "

Son sourire s'accentua en accompagnant cette remarque, un instant, elle se souvint de cette période troublée, où ce jeune Commandant l'avait épaulée dans son accession au trône, face aux nobles et au conseil. Quand il l'invita à entrer, elle se contenta de hocher la tête en signe d'acquiescement, et elle rabattit sa capuche sur son visage.

* Inutile de leur donner le loisir d'observer mon visage de plus près... Si je ne crains rien du côté des elfes, d'autres pourraient se souvenir de mon visage... *

[HRP]
Désolé, j'écrit toujours mes RP dans un Notepad avant de les retranscrires(Plus facile a corrigé, même si ils restent plein de faute...) sur le site, et hier, lorsque j'ai eu finit de l'écrire, j'ai quitté bêtement mon ordinateur a 1h et quelque (GMT -6), sans pensé qu'il fallait que je le poste... Et bien sur lorsque je suis revenu, je n'ai pas actualiser la page, et le dernier RP poster était celui ou tu te présentait à Asphärr... Encore désolé, mais j'ai édité...
[RP]

HRP:
C'est pas bien grave, c'est juste que c'est plus facile d'avoir un bon RP, bien suivi, quand tout le monde a la même base =)

Se tenant sur les pas de la jeune femme, Asphärr désigna de nouveau la tablée nimbée d'ombre qu'il avait délaissée tantot, murmurant légèrement alors que la rôdeuse se tenait à distance assez respectable pour percevoir la voix posée du Commandant à l'insu des clients, qui le tumulte passaient retournaient à leurs discussions et leurs fonds de chopine en maugréant légèrement, l'établissement retrouvant ce fin brouhaha qui la parcourait à l'accoutumée.

"Veuillez m'attendre là-bas je vous prie, et ne craignez pas pour votre identité..."

Sa hampe éffleurant les lattes couvrant le sol de l'auberge, le soldat délaissa la jeune femme, et passant son regard sur la grande salle de l'établissement perçut nombres d'épées pendant en leur gaine aux flancs d'individus pulsant chacun l'aura de combattants chevronés, dont le modeste second du tenancier confirma le statut en sussurant à l'oreille d'Asphärr la requête de l'un de ces individus, qui de là hocha positivement le chef, avant de congédier l'homme et de se signifier à Jezeric.

"Bien. Messires, venez s'il vous plaît, je suis le Commandant Asphärr."

Haussant la voix, portant son regard sur l'elfe mâle et l'humain dernièrement paru dans la bâtisse, le soldat les invita d'un signe de la main, s'attirant par là quelques autres regards, alors qu'il tentait de capter celui de la femme elfe avec laquelle il entendait discuter également l'instant précedent, ne sachant guère si malgré son allure elle ne serait pas encline à prendre part à la mission s'échaffaudant.

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